22 déc. 2014

Vert Compostown


Le Tout Du Vide

Tout dit tout
surtout
des mots
à mots
par chemin
de maux
Là où se joue
le mystère
saisi par lui-même
au début qu'à la fin
en je nous tu
histoire burlesque
ou dramatique
racontée
par un créateur
hollywoudien
mettant en selle
derrière ce qui est
un spectacle
en avant sans mémoire
disparue avec colle à beau
en grésillement
de tralalala brade enjolive
pose ton derrière
à ta figuration
maomonétaire
Bref: les disparus
d'Altona
pour quatre sous
d'euthanasie
banquale avec Darwin
en pellicules noires
sur le blanc manteau
du dictateur

Se couper la langue
dire qu'il adorait
les ciseaux
le dépeçage
les coupes...
Bref: pareil aux pires
découpes de carcasses
des chairs de l'air
du souffle du vent
du sud du nord
tout ce que ce monsieur
à touché trituré
torturé brûlé
cassé composté
des grottes
à aujourd'hui
ce monsieur
tout semblable
à ses proches
du peuple qui manque
sans pain béni
pas casher
ni halal
mais des monstres
compostifs
main tenant
le flambeau
du chemin
dansant chantant
tombant dans les pommes
pour un début du monde
aux attirails de luxe
calme et volupté
qui au réveil
du clair rond
passa au stade
de la romance
aux tranchées
des ateliers rouges
pour petits poissons
dans le bocal
et colombes
dans l'espace glacial
des ignorances qui tuent
qui côtoient
Van Gogh bon cloué
au poulailler
des musées
en crisse de fou
Saint-esprit
maonétairement
coffré nucléaire
avec ses nuits
d'infinis désastres
et des avenirs
en suifs de corneilles
de chemins
menant aux poussières
de son bon Dieu
dit en toutes les langues
par de petits tableaux
de Rien

Initiatique
le coeur
à tout
de lumière
l'élévation
par les bruines
salées
de l'enfer
d'eux tas nazis
du tritri
tyran Un
qui que quoi?
Quelques stepettes
de disparitions
sous surveillance
du Je l'Autre
en Tout
et bebay mon cowboy
On me par pour
je entre eux
con pense
(Méfiez-vous
et de vous et de moi)
Beckett?
Rendre invisible
l'invisible
visible...

Art enfer en sortir
poésie Platon
la cité des mots
labyrinthe
de Dante à Kafka
à Joyce
directement
de Dieu
en adieu
ferme le four
atomique
déconcrisse
d'icitte
avec l'esprit-saint
et sain d'esprit
d'avoir vu
l'athéisme
de Dieu
en son bunker
Céleste
d'Abracadabraham
les têtes au billot
boulot dodo
Et puis...puisque
c'est comme ça
nous reviendrons...
au huitième jour
Après le cri
après l'enfer
après tout
après longtemps
Cent mots sans Rien

Blanchot*