28 sept. 2014

L'Art De Périr



Pour ne pas périr
de la vérité
il y a l'art
Vérité? Art?
Conscience?
Reliques reluquant
la naïve chicane
des signes sur le drapeau
des sujets assujettis
aux larmes citoyens
pour une convention
de blancs bonnets
enrayés et tripotant
certaines parties
des mises au monde
pour mourir
au bout du conte
morpion né
pour une lutte
sur un matelas
comme un tableau
suintant la sueur
de son créateur
survoyant
l'indifférente
magie blanche
à toute forme
improvisée
de bonheur
par la clé du doigt
du pinceau synapses
ou serpent piton
du créateur et son modèle
perdu enlacé
et suspendu
par une ficelle
à l'ouvre Lolita
Façon de se désincarcérer
de l'espèce le temps
que dure une oeuvre

Un signe porté
complice
aux yeux rieurs
Couleurs du temps
(lire les notations
de Bonnard)
matières d'époque
Rembrandt...
maniérisme en cul
de  Toulouse
extrapoler les lichés
de Lichtenstein
en bande à bons mots
encor en dégâts
devin si Joconde
dans Duchamp
qu'à bien regarder
où vous mettez
votre pied d'estale
pour bien pisser
sur le bronze
et point sur le maître
Cézanne mourir
avec le pinceau
à la main
tremper jusqu'à l'os
meurt dans les pommes
laissant là plein d'étoiles
vierges dans la parure
de sa passion géométrique
pour les femmes

Dédire le rire
en peur hors
du hublot cyclope
échouant Satie
au concert va voir
en tirant du miroir
sur les beaux mensonges
du silence fait cher
après la neuvième
plus personne
ne croit à la musique
ou blanc sur blanc
noir sur noir
rien de rien
Après Rien
Se refaire un songe
poursuivre l'histoire
en faisant boom
ou danser dans les chaines
voler dans la cage
caresser le chat
miaulant de la paix
entre nous
recevoir le coup de zen
la feuille ou la bombe
pendant l'agonie
de la disparition

L'Art scripturant
du voir faisant
diversion
à la main d'Abraham
aux envoûtés
aux dieux de papiers
cannibales reportant
la fin de ce qui n'a pas
eut lieu aux calandres
éternel
L'Art porte la sortie
au Rien monologué
broutant des histoires
à rires et à pleurer
de visions à géométrie
variable bonnes
tous juste le temps
d'un script à éviter
les gros sabots
de D'Jos Co-Naissant
la misère des pellicules
tombant de la tête
du garde lueur
qui fier pet le pendra
à clous le sommera
de dire la vérité
toute la vérité

Songeries
en d'interminables
doutes...
De tous bords
la vélocité
de la chute
fait bourdonner
le triste et inacceptable
charnier d'amour
des choses cachées
depuis...
Cachées?
Pierres couteaux haches
arcs hameçons bombes
...Sang des chairs
douleurs cris hurlements
...'jusqu'à l'aile de l'imbécillité'...*
Et puis la peur qui te surveille
l'oeil gauche surveillant le droit
bouche pied cul...
Mains à charrue à plumes...
oeil à arrachée tête à mots
lèvres à maux
oreilles de christ...
Entre les dents
de l'oeil de l'art
et porte à mots
pour valises stylées
parlant couramment
le prix qu'on court
sur la tête
du gros orteil...

Baudelaire*