Rizd'eau
En réalité
une note
des notes
le faux
est vrai
Le chant
de coton
la cage
les barreaux
les molécules
adnxyz...
Esculape
Pierre
et la coque
renversée
des naufrages
Pas un mot
du babil
de Babel
babillant
rayé
entre parenthèses
d'un hoquet
et d'un hochet
d'acide amené
à l'estomac
d'une Nature
rotant nature
pour le compte
d'un quoi qui sait
Mort aussi
d'une attaque
de pif
par sa mortalité
même
d'être à je nous
prié de faire
du vent t'y camp
canon lisant
la Poune
de Sainte Mare
de Dieu
Sang cette mort
à bouillie
de Nature
impénétrable
insensément
hémorragique
mouvante
immuablement
machine à merde
aux sept merveilles
immondes
qu'un mensonge
ne peut rattraper
que par la queue
leu leu
écomomique
surproduction
de mise en sainte
à rat le bol de Mao
etc. etc.
Tout se noie
dans qu'est-ce qu'un
grain de riz?
Un grain à Esculape
un coq à Mussolini
'Chaque mot: quelque chose
de clos maintenant, une
surface mate sans rien
qui vibre, une pierre.' *
En une saisissante
disparition
devenant un clink clink
de tapis de char
de ruban à gommer
une esthétique
à babounne
de gros orteil
en eau recomposée
pour Bouddha
Christ Krishna...
et le jour
de la marmotte
en une traversée
de l'Atlantique
en chouclaque
et une krazy glue
pour tenir en vol
intergalactique
l'écomomie
technique
les boucheries
de fines herbes
l'abracadabrant
sans n'oeuf
de l'univers
Enfer et pas du tout
la formule gagne
à ne pas en faire
des affraires
Pas manger
ne plus s'en faire
dix paraître
plutôt que...
Bien mort
cette foi cent têtes
et de boue
sans faim l'éternité
Extrême droite gauche
bien centrées
en un collectif
par la Nature
en son sentier
technicienne
de fourre tout
en pleine terre mère
des sarcasmes...
Une d'Job
mi-neuve enfin
presque
mais à vif
dans le figuier
séché
en bois de
chauffe-misères
écocomomiques
d'une pâte à modeler
pour tyrans
pendus à pendre
par glorification
Poésie art visuel
musique...maîtres
sages à penser...
pas sans pas pas là
et pas ailleurs
Décrépitudes
savoir chair et os
en avant sauvons-nous
les vlàs...
Visa visèrent de visu
trois beaux coincoins
de toutes les couleurs
en autant que ça rime
en crimes...
allons-y pour une ptite
irlandaise cadavre
au coin tapant
du pied...moi va tigars
tsortir de dlà...
Des appelés des zappés
des écoeurants des adjudants
délinquants présidents
itinérants savants
des tatawineux religieux
quêteux filmeux...
oh là là
c'est magnifique
la vie est là...
(nous ne sommes
pas au monde)
La Masse
tape la galette
les garçons
les filles avec
k.o. technique
La voie la vérité
qui fait mourir
Un Rien pour commencer
Vent
Prier pour il était une fois
un léger bruit d'aile
une peur aveuglante
un mal venu
en une langue de fait
néant en croix
sur un bulletin
de votation pour ailleurs
Se nourrir
dévorer des douleurs
de tremblant fragile
aux cris de naissance
inutilement quelque chose
d'horriblement risible
Sans traces sans genre
style forme marque
de commerce
Pas d'ici de Là
en fait où?
Distraire la vague
de vagues qui divague
laissant passer songes
et mensonges des tyrans
en un temps
mort subitement
L'épaule à la tête
le vide à la roue
...des copies
en masses nouvelles
des moneytàriens
portèrent les dernières
chairs aux oublies
éternelles
L'art ne sauve ni l'artiste
ni les gens c'est de l'ordre
du bluff du mensonge
en une foi et pour toujours
se racontant des histoires
envoûtant la mort
le temps de faire
quelque chose à Rien
après la disparition
des enfants des beautés
savantes des élues
après les dieux le Dieu
les adorations vengeresses
la grande dévoration
la déportation du globe
au trou noir irrépressible
de son désir d'en finir
avec le marchandage
entre les vivants
et les morts
pour une histoire à cogner
des clous de paw paw
t'es mort enrôlé sur la scène
dernière sans l'avant
ni la résurrection
t'es mort.
Pour la patrie le royaume
le trottoir le village
une chemise de bas en haut
de la dernière guerre
entre tous pour des peanuts
choucroutes
crème glacée tranchée avec
pour mouman poupa
en médaille sans tête...
l'Art...pour Voir
la résurrection
des trente-six vues
du mont Fuji.
Bonnefoy *