Attente
Désossé
d'erreurs
d'heures
en leurres
de si loin
d'assoiffé
à eau salée
de sueurs
en deuil
du chat
qui s'étire
envoûte
tempère
les faux
repères
d'usines
à bombes
à souliers
de temps
mauvais
en dansent
des ombres
Aux fouets
des mensonges
des peurs
des momifiés
du tombeau
Pas encor
tant que des mots
capitalisent
le sang des morts
tant que le couteau
glisse sur les gorges
des nés pour crever
d'Apocalypse
monétaires
dévorés nature
de Nature
par croyances
de quelque chose
autre que matières
à sang chaud
au glacial enfer
des cannibales
à bébelles
quand la cartographie
indique l'avancée
du grand Mirage
et de la disparition
des vérités
au fond des boues
dans la douleur
et les larmes
C'est sans chemin
ou tous
Tout vient
tout part
Il ne reste
que de l'amour
et de la frayeur
en un Rien
de dépendance
éternel
Ici une feuille
de papier
un doigt
dans le cambouis
des couleurs
en un face à face
risible infantile
idiot...avec la Mort
laisser passer
en dessous
du mouton
agrafé agrippé
tenu jusqu'à
Ithaque ensuite
vers la Cité
de qui sait...
Rien
Demeure
l'image
quand l'oeil
du soleil
passe au noir
(du noir les couleurs)
dit Clerbout
antre en nous
rampant
jusqu'à vous
au coeur
du Tout pareil
de lumière
Sans souffle
une brûlure
dans le Silence
de la douleur
de Voir