6 sept. 2013

La Nuit D'Arnold


A croche 
Structures
pour chaos
et chants
d'insectes
seuls
sans univers
portées
en sursaut
de leurres
noires
pensées
sans oreilles
Vent
des cordes
en dos seul
en pas
de Rien
par guerres
contre guerres
stridences
et zips
en crescendo
de finale
Songes
prières
exorcismes
superstitions
idéologies
empesés
mortes
au fond
des boues
atomiques
brûlées
de soleil
Violoncelle
d'agonies
de dieux morts
sans offrandes

La Nuit cahote
brasse brasse
s'efface
en haut de coeur
kaléidoscopiquement
entre Hegel et Beckett
les cent vingt
journées de Sodome
jusqu'à ébullition
de la machine
à penser dans un flash
de mise en ronde
militarisée en taxi jaune
à Beijing
par Einstein on the beach
Morts malades
au mur d'extermination
pour un dollar
de grain de riz
Un boum gigantesque
de radicaux libres
qu'engloutit
la vieille gueule
ensanglantée
de grégaire à gré guerres
offrandes de chairs
et d'os à la nuit
écomomique

Un sel de larmes
qu'un corps
de Rien si machiné
tremble gorge brisée
d'inutiles martyres
à tendresses affections
animales à mourir
en clés des sons
pour le chaos
Inconnu
ou visible invisible
appelle
la transfiguration
de la terreur
en objection de Silence
sur le do de la ligne
épuisé du solfège
insufflé du Rien
du Tout
pour une mémoire
de musique
à jamais