'Donner à la vérité, l'apparence de la folie' *
Un oubli
une lévitation
puis un vent
un désert
Histoire
évaporée
dissoute
en l'intérêt
haut de bassesses
de bouts
de frimes
ballounes
à cennes noires
paléo-nihilites
à mains rouges
gonflées d'Élie
homme
revanchard
qui fait l'ange
fait le diable
mimant
tyran tiré
des paradis
sous tutelles
De Un
par un
par la Nature
un conte
pour mains seules
statuant tu sais
Un bégaiement
suivi d'un atchoum
sans fin
le train cahotait
tirant l'obscur
A Ryen
tous les promis
à l'Éternel Retour
du même
Poules et aigles
déplumés
par l'histoire
d'eau des assoiffés
du sang épuré
des nuances
de tous pareils
tueurs en série
des sommets
noyés des mers
rouges de l'humain
trop humain
À la pelle les morts
tous les jours
par la Nature
des maladies
des guerres
préjugés
malentendus
Une gigantesque
hécatombe
à la terre qui a besoin
de son sang
et des natures
noires jaunes
blanches rouges
au prisme
de Chevreul
à la théorie
des couleurs
de Goethe
aux voyelles
bleus bebés
d'Arthur
au black out
plastique
des neurones
désintégration
de la rose
des vents
par effet de serre
implosant
en découragement
des arts
du religieux
vers le crépuscule
d'une histoire
où le roi dort
De la lumière
de loin
au fond d'un gouffre
Question
sans réponse
et en vain
Une pomme
la lune
un frisson glacial
Des corps
sur des pierres
tombales
offerts à Personne
et quelle résurrection ?
Pour homme
de redondance
Dieu sévère
exclusif et vengeur
monstre nouveau
ou là en plein
dans la mare
totalitaire
où l'art disparu
ruisselle
les boues
scories rognures
schisme...technique
enfin...passons
cette terre
sans absolue
en pain noir
blanchi
du bruit des râles
bâillonnés
d'apparats
pleurant
un deuil absolu
de quelque chose
d'innommable
Restèrent
au très loin
le pas des pas
d'un rond
d'une ronde
de nuit
bourdonnements
d'un sphinx
de grands dégoûts
métissé aux parfums
des fleurs
cris d'enfants
au cimetière
à la mort du poète
des déserts blancs
Des riens de rien
de beaucoup
de peu
pour tant de mouches
noires
et des mains
de bâtissons
d'acte lier
creusant des nuits
opaques des sangs
en gelée des danses
saintes ou barbares
Rien du chemin
d'une sortie
d'amour frais
rien non plus
pour comprendre
l'Épave d'Attente
à ce qui vient
Degas *