'...j'ai le sentiment d'avoir passé la plus grande partie de ma vie seul...'*
lèvres
livrent
Pound
Célan
en des cages
des livres
en copies
perdues
d'horreurs
pour personnes
Désert blanc
de mots
perclus
d'anges brûlés
à Rien
au vent
des pourquoi?
Que Després
aux petites
lèvres inconnues
de leurs nuits
(on naît seul
on vit seul
meurt seul)
disait-elle
Maître sans savoir
de son Sens
en l'insensé
quelques pieds
cubes d'atelier
de futur antérieur
qu'un présent
avait ignoré
par antipathie
mutuelle
Une rumeur
par contre
la sortie
de son hermitage
celle qui la fit
bonne joueuse
devant Picasso
en des moments
de corps à corps
où il dut payer
en tableaux
la laideur
de sa beauté.
Ces deux mains
aux doigts pointés
l'un vis-à-vis
l'autre en plein ciel
au-dessus
de la tête
suante et cou tordu
de Michel-Ange
en un vertige
de solitude
devant le Rien
créé
L'air saint d'esprit
du sculpteur
par la seule force
de se fondre
dans le fécond
du labeur
rend possible
la divulgation
du plus Grand
par l'église
l'atelier
où le doigt traçant
ses signes
dans le sable
Au cube
d'un seul
et chiffré
hors
ou dedans
machine
ou machin
c'est fixé
depuis la nuit
des temps
mort ou vif
dedans ou dehors
au choix
c'est bétonné
Cage univers
infini
prison prisée
d'un jeu
aux pièces
de choix
libre de ne pas
l'être...de l'être
Construire
détruire
ne change rien
oeil pour oeil
pour oeil
pour oeil oeil
oeil
oeil
son oeil.
Bacon*