LES MUETS DE L'ABANDON
Que le paradis
appartienne
à la mort Ici
...Vaut mieux
dormir
se recroqueviller
en l'abandon
de qui sait
Un rêve
un cauchemard
quelque chose
n'est pas
arrivé
un perdu vague
un plus que présent
de niveau
de raison
de peur
d'ennui
et passons...
Comme on pense
on fait sa vie
Il y a de l'autre bord
bien autre chose
qu'une approximative
sensation confuse
de contractions
roses cloutées
de souffrances
pleines candeurs
de saufs conduits
monnayables
par barrages
d'arnaques
de patentes
à soutirer
quelques sous
à Malvide
Des vents de larmes
(ne me touchez
pas je suis
une outre)
chaleurs inouïes
de tendresses
de l'autre bord
ICI 'Or rien
de ce à quoi
peuvent atteindre
la raison
ou l'intelligence
n'est spirituel.'*
Comprendre
est compris!!!
Sur une ligne
blanche
les doigts
dans la fente
du trou de la fée
en demi-tour
vers la rue
du Cap Freud
et un coup de peste
vers New-York
en Boogie Woogie
d'hypotension
aux crisettes
écomomiques
Loin loin
si loin...
de juste un bleu
rouge jaune
allant de Silence
en Silence
'Je continue
donc mes études'**
etc...Pour revenir
à la case départ
Naissance à Brooklyn
mort à St-Henri
terminer sa course
au dépôt de munitions
volontaires
et couper court
dire le Paradis
dans le mot.
Artaud*
Cézanne**