16 févr. 2012

Au Front Du Dedans


DEUX MAINS TENANT (le plein du vide)

...de fatigue
les illusions
rien à peine
pas de motif
descente
aux acides
ventrus
des ténèbres
abyssale froideur
humide éjection
et des carcasses
d'os émiettés
corps dissous
d'imposition
cellules
spermatrappes
cale des désirs
fourre-tout
pour cinq cennes
Peindre sculpter
mains à rien
d'ensevelies
au noir
Ingres en passe
d'élongations
d'une danse
à deux piastres
pour têtes
de Turc
portent le devenir
aux tauromachies
des Arianes


...aile
éphémère
a fleuri
le meurtri
du pensé
des fins
l'aujourd'hui
se mire
au noir
des couleurs
Temps fixe
en plein
paradis
à la seule fin
des certitudes
manganèses
d'antres temps

Ne pas
vociférer
ces mains
mortelles
garder
l'unique image
d'une vigie
des ombres
rapportées
au compas
des merveilles
de l'étrange
engorgement
de l'arrivée


La peinture
en fin...
à sa nuit
elle se fond
claudique
à son royaume
flagellé
de bonheur
passe va...
Mord charogne
hurle
égorge
danse au
cliquetis
des os
regarde bien
c'est sans
impossibles
et bien réglé

Ne plus bouger
aux parois
des marbres
de Paros
invisiblement
trace un trait
dès maintenant
dans l'énigme
translucide
du passage
'Dis-moi si rien
fût jamais fait'*
au solide règne
du sans-abri
veines froides
du sans savoir
en sa lumière
Pas plus Ariane
pas plus que bombes
guerres destructions
que rois gueux maîtres
ou esclaves...
Pas un croqueton...
Pas une ligne
Une vivance
haut lieu
des évanescences


Vinci*