28 janv. 2012

Passé Date


SOUS SILENCE DE TEMPS MORT.'le monde dans lequel je m'étais fourvoyé n'avait pas changé d'un coup mais progressivement.'*

Sans crier gare
l'autre côté
du dire
se mit en place
sifflant
l'air du temps
acide rauque
raclant le fond
engourdi
d'un déraillant
soupir
d'étoufferie
Mise en terre
du génome
de pas moi
mais l'autre.
Désosser
poudre d'os
poussières
débris
scories
rognures
...du temps
d'un infini
liant étouffant
la naïveté
du vivre
d'aimer
jusqu'au bord
de la falaise
d'où éblouie
l'on disparaisse
dans le jamais plus

Eruatonim
de l'autre côté
du Rien
de l'entassement
d'où s'écoule
le sang
cette nourriture
des dieux
aux encans
sévères
des arènes
quotidiennes
que fait voir
Francis Bacon
sans fil d'Ariane
dans le Camp
des viandes
tauromachiques
englouties
par la splendeur
de ses tableaux
de lumière

Fruits
des feuilles
des branches
d'oasis
le sablier cassé
d'incrédulité
l'Éternité
a repris
du désert
vers le Paradis
tout rouge
du petit homme
des jours
au lourd
tombeau
de Lâcheté

Dürrenmatt*