23 oct. 2011

Sans Présence


COMME UN MIRAGE

Un continuum
infini
sidérant
un feu roulant
déshabité
de sa présence
aspiré
d'invisible
disparu
comme Dieu
comme l'homme
comme l'art
comme si la somme
des savoirs
avait atteint
sa finalité
et qu'il
n'en restait
qu'une conscience
floue qu'un vague
souvenir...

La vie
soit seul
vivant mort
et disparu
à jamais
Riche
ou pauvre
disparition
des riens vivants
Recycleurs
d'évanescentes
immondices
Têtes bras
pieds doigts
hachés broyés
déchiquetés etc
du Bacon
nature Nature
sans bonheur
ni joie
sans peurs
Comme va la Nature
Peintures noires
de Goya
Mêmes thèmes
inscrits
depuis les adams
monde...

poéflic
poétrick
poéscie
poécri
poétc...
non rien
dans les poches
pas d'indicateurs
pas de codes
de route
pas de poésie
organisée
ou pas de poésie
toutes lois
façon de faire
un radotage
pendant qu'elle
se moelle
et pétrie
son sang engrosse
LÀ l'ICI-MÊME

'Me faut le dire
à mes amis
le temps qu'il fait
sur mon pays'
Que d'autres rêves
en fin se rondent
n'Oeuf d'éclore
En finir avec l'exil
l'enfer
les souffrances
imposables
le tapioca
la fricassée
le hachis le baloné
les fruits légumes
cueillis
à la semence
dans la bouche
des pompes funèbres
sans papilles
qu'écomomique.
'Que vienne le temps
dont on s'éprenne'**
Le temps tendre
lassé d'attendre
dans le décompte
de la monnaie
vivantes des nés
sans défense.

Vigneault*
Rimbaud**