VERTÈBRES EN CIEL
Un fou rire
intérieur
portant
un regard
détaché
sur les
pesanteurs
d'une
histoire
a qui
il faudra bien
enlever
la majuscule
et rayer
les syllables
En l'an de Grâce
d'Élévation
légère
Beauté
d'embellie
inépuisable
Esprit
On dirait
de la rosée
des roses
à l'Apothéose
de l'autre
côté des couleurs
en forme
d'Éternel
retour
chez-soi
'Au-dessus
de nulle part
Ah,la balle
qu'on lance
n'emplit-elle
les mains
du pur poids
du retour...'*
Oui quelque part
ICI,ce chemin
a l'odeur
de muguet
des lilas
ou au temps
des cerises
on peut voir
qu'on est LÀ
JUSTE LÀ
a ces signes
en Vérité
Et dans
la mémoire
des liquides
des vapeurs
des bruines
et des embruns
de l'air
des temps jadis
ces pétroglyphes
de l'invisible
fidèles et sûrs
pareils aux échos
des lointains
espaces
blottis en d'infimes
autant
que dans l'immense
ces coussins
des vertèbres
en colonne du temps
infini sans fin
des jours
qui commencent.
Rilke*