31 mai 2011

Ça Va Tout Seul


SCRIPTE

Et même si tes bras
de croix blanche
signe la liberté
dieux ou rois
la machine
roule le cadavre
fait sa galette
placenterre
'entendez-vous
les pluies
les vents
et les forêts'*
TOUS BRIOCHÉS
et les premiers
seront les derniers
aux premières loges
du réchauffement
de l'Enfer
en un festival
de lumière
qui clôture
l'évènement.

...'C'est au sein
de cette nuit aride'**
...et glaciale
de sauve qui peut
qui n'est pas
un sauf-conduit
à ...'la contemplation
purificatrice'*...
mais aux crépitements
d'à peu près tout
ce qui bouge
des aux-dessus
du plus petit que soi.
Au Temps des ravages
des engouffres
en la mer rouge
le rassemblement
du grand troupeau
hébêté allant
insensé à sa conclusion

Nuit noir
sur noir
des craquements
de bottes
verts de gris
dôme le cercueil
On vous joue
de la flûte
enchantée
les serpents
dents dînent
se curent
la semance
en l'arche
dénudé pourri
ou les derniers
rapaces ferment
le cycle
infernal
de ce temps

On lui fit
un dernier
hommage...
on l'oublia
et le corps
s'arrangea
avec lui-même
au fond Ça Va
Tout Seul
et la MORT s'allège
en peu de temps
même debout.
Les cimetières
sont pleins
des queues
interminables
et qu'un trou
un charnier
pêle-mèle
un Bosch
un Brueghel
Ensor...
au centième
étage
d'une église
grille un feu
rouge
Un constat
de dés pipés.
Et même si tes bras
de croix Goya Manet
et Vincent
des corbeaux
en vérité
plus c'est noir
mieux on voit
enfin le Paradis
d'enfer
des affraires.
A la volée
autant que vous
en voulez
ciel ou enfer
selon les nuitées.

Léveillé C*
St-Jean de la Croix**