31 janv. 2011

Équinos


FUGUE DE MAIN

Jours à rattre
à pattes night
qu'embrase
coïncidence
en tourne vent
des pôles
sans orientation
que des farandoles
sans même le champ
de coton
ni d'insectes
dans les forêts du nord
le lieu vire
prend le bord
craque l'amoncellement
des arts décapsulés
du sacré de la divine
main tendue en l'ouvert
du Grand Autre

Le désir de mort
vire en comédie
sans temps ni lieu
l'esprit ayant fui
avec la Joie
L'ordonnance
de trépasser en silence
dans les tableaux noirs blancs
rouges disparus tel qu'arrivés
dernier bienfait
pour la fête des yeux
devenue monnaie
courante...
en guise de dote
à l'oubli foetal
suite des rois
gammés enivrés
d'irréalités
malfaisantes.

Un commencement
...la poussière
déjà les blocs
de Poussin ou de quelques
villes de De Chirico
en marchant pensant
passant...éphémère
vaine présence Là
un hasard supérieur
la réalité est toujours
toute proche...
lieu des morts
paquet de membres
tas d'os
les miens...

Portant la mémoire
avec ou sans jambes
à cinq temps
pour que danse
l'innocent
à son port...
Falaises a mirliton
sans pourquoi
qu'est-ce qui reste...
lots de poèmes
à corriger en la veine
des pierres
monde anonyme
chant prisonnier
de ses signes.