L'ARRACHÉ DE LA PEINTURE
Un peintre qu'on n'aborde pas avec les préjugés de beauté de j'aime ou pas ou par des comparaisons.Il faut d'abord en passer par le degré initial de nos répugnances
face aux visions de ce peintre qui est au plus bas de la plastique au plus haut de la vérité de ce que l'on a jamais voulu savoir depuis le début du monde...
L'humaine condition sans le fard de la parade de la maîtrise et le pouvoir des
filiations.Il est seul parmi l'incommensurable somme des misères...
De toutes parts fusent le figural d'un monde terne sans vigueur d'un indescriptible ennui.Un art répulsif car décapant la réalité dans sa prétentieuse richesse et d'apparat.La main et l'esprit de ce scribe dépassent toute observation de l'humaine
condition confinée à un machinal dessein,Varlin s'y est enseveli.Reste
ces oeuvres témoignant de la limite de la comédie de la pauvreté d'être là.
Lumière dans les méandres de la fosse humaine...
C'est par un inatendu comme seul la passion et l'amour de la vie au risque de la perdre dit Marie Uguay(petit brin d'herbe dans la fissure du béton) laisse Voir l'enfoui que nos petits pouvoirs dans le Pouvoir escamotent nous enfonçant de plus en plus dans De Profundis de nos nuits des jours...
On pense à Rembrandt avec en plus en sourdine, presqu'imperceptiblement en tout petit par endroit sur la surface, des objets peints avec une technique absolument "hyperréaliste",ironie humour? ou bien plutôt un signe précurseur des discordances entre technique et l'encagement des pauvres en banque prêt pour le sacrifice des officiants de la belle vie.Tableaux de vérité donc mais tableaux résistant à la Mort asphysiée par la vie est Bebelle.
Cette peinture seule comme Varlin seule comme nous face au mourir seul ou collectivement seul dans l'univers...pauvre de pauvreté alimentée de pillages.
De là exactement là ce peintre a tenu le coup au désoeuvrement par la mise en oeuvre d'une mémoire martelant que nous sommes toujours malgré le prétentieux courage de vivre à crédit (l'engorgement des résidus dedans dehors) malgré le bruit et l'aveuglement à nous faire voir ce que l'on sait mais ne voulons pas Voir nous laissant dans l'indécrotable maintien de la pauvreté de nos existences.