L'OEIL DÉSORBITÉ
Le plus qu'habillé
L'oignon sur pelures
et des milliards
de ravage sur ravages
de la dévoration
éternelle un brassage
de vieilles dents
et de merde blanchie
de peurs indicibles
à la merci infinie
d'un vide qu'une folie
capte déchiquette
à jamais la Vraie Vie
L'Ici-même...
Brassant la Nuit
de ses décharges
sous la couverture
des jours noirs...
coïtant le temps
de la mer rouge.
Sans limite le cul
de sac à saccage.
Tout de son nom
Bataille...
tout de la Mort...
tout de la vie
pillée plissée
sous l'Oeil
du rectum du Diable
Dieu pour la Mort
qu'a peint à l'anus
le jeune Miro
mais où sont
ces tableaux
mange-marde...
sans polypes
cancéreux
et bien mieux
que le sans Réel...
où les malfrats
ont-il cachés
ces superbes...
Plus; les yeux
éjectés de sang
d'avoir bien vu Ça
l'effrayant des menstrues
du début du monde...
autour de l'effort
de la Sainte-Victoire
pour en finir
avec l'avorton
d'enfermement.
Une érection pointant
interminablement
la terre promise...
Et ces pin-ups
scotchées sur les murs
de boogie woogie
se détachant
en ponds ponds
sous le tombeau
quadrillé
de la vilénie
des fantasmes
écartelés
de Balthus...
Nature Naturellement.
Tout Ça sous
l'Oeil de l'art-bite
laissant son lobe
frontal au bordel
jaune pisse et pisser
jaune dedans dehors
couchant de la
mère rouge sonnant
le tocsin du curé
noçant cannaan.
Enclavant le sacré
entre les cuisses
trop hospitalières
des pertes vertes
de la dame au bois
dormant de muse à musée...
Regardez bien
à l'orgasme venu le petit
déplacement de réel
qui va suivre...
l'avançez en arrière
si loin de la Vraie Vie
pourtant...
Ici Juste Là...
l'Oasis un laisser-passer...
la vacherie
des bruns...
A-t-il trouvé la terre
promise...le père...
Et bon dieu de merde
où est passée Ariane?