L'ÉPARPILLEMENT
Le néant c'est rien
comme tout le reste
ça passe...
Mort toutes les morts
se ressemblent
se rassemblent
La Vie (vivance)
a prendre ou pas.
l'art est absolument
Rien comme Dieu
exactement comme
tout ce qui est au-dessus
ce n'est pas encore
une consommation
de masse.
Il n'y a pas toujours eu
des feuilles sur les arbres
la sensiblité n'a pas
non plus toujours existé
Aujourd'hui on en voit
de moins en moins...
Comme les yeux de Rimbaud
à l'Hotel de l'Univers...
L'Art peut bien mourir
on s'en fout...
la main sur la paroi
du coeur l'oeil
par le noir Éternité
voyez...
Des signes
qui ne mentent pas
la Poésie quitte le lieu
cède la place au Nombre
Elle était l'Accueil
l'Intermédiaire
entre l'hôte
et les appelés...
La Semaison
est à la faux...
L'heure n'a plus
le leurre
non qu'elle soit
sans pudeur
mais bien que
ça pue l'heure.
Ce qui se présente
là en sourdine
par la réussite
totalisante
du capitalisme
Un État du Monde
et c'est Capital!
Sans faim à la Fin
les petites machines
L'idée de la Fin
ne peut effrayer
que les Vivants...
Alors pourquoi
s'en faire pour
le reste?
Chaque poussière
de Vie comme
autant de peaux mortes
Giacometti en avait
mis partout dans son art
Là lui est poussière.
La vocation de sa vie
de la cendre.
sur de la lumière.