31 juil. 2010

La Rive Erre


"GAGNER SON DEVOIR ET PERDRE SON TOUR"*

...en parallèle
avec la fin
quand le repos
module l'éternité
de doux parfums
de liberté
mènent le chemin
coupent les ficelles
sans le noir
des drapeaux
mène le jeu
à son plus beau.
Une barque qui muse
et là m'attrappe
porte au loin
une ligne
un délice
vrille loin
des milices

Ici exactement
auprès de ma blonde
un après-midi
de mai évanescent
dans un tout
petit bateau
loin du ciel bleu
et des chevaux bruns
Des vagues
ondulent
de petits sons
tous pareils
à des lieds pas
exactement...
de Malher
plutôt du Roméo A l'air
répercussions célesta
sur une timbale
poner sur la rue Craig
Un régal
pour orgue de K. Jarret
sur un jazz asiatique
à moindre prix

Continuant la descente
de la riviere Humboldt
tributaire du col à dos
trois Arapahos
ayant l'air pur
de réparer un sous
lié des rires
fusèrent sous la voûte
de la Manhattan Bank
La brusque piquée
auquelle
ont eu à faire face
la lourdeur de la caisse
sur les rives...
mais ce n'est
que de peu d'importance
et hors sujet
Pour la suite du monde
Plutôt ceci;
La rencontre fortuite
d'une meute
de drôles de légumes
habillés d'or et d'argent
malgré les couleurs
du prisme de nos habits
d'invisibles
n'ont rien remarqué
de notre passage...
Ils étaient dévoûtés
trop occupés par
le dernier lingot.

Le plus difficile
dans ces ébauches
de monter mental
perpétuelle
est de voir
de chaque côté
des berges
des tas de non sens
se retirant
ne laissant
sur les flots
que des rires
et des soupçons
qui se sont évanouis.

Aragon*