9 févr. 2019

Camp De Falaise





"Car le beau
n'est que le commencement
du terrible"*

...Ici l'impossible
persiste
ose va certain
de crever
cause toujours
RIEN ne veut rien
rien mais rien du tout
ces mots des sons
pour RIEN
pas là jamais été
mais LÀ
sachant que diffus
des choses
hors tout...
font signes
tente d'articuler
ce ressenti
cette aperçue depuis
RIEN

Dire...inutile
passe-temps
au Camp de Falaise
ce qui tient
Nature natures
machines à coudre
la tiraille des eaux
histoire
chairs farcies cousues
de filatures
de Dieu sait quoi?
Mais mort lui aussi
par le RIEN

Ce qui aide à vivre
l'humus détritus
lui-même en Personne
en grains d'engrais
prêt à cueillir...
En fait RIEN à dire
c'est ce qui se dit
du tout...
Opinions pour un autre
en bref le style
l'habit fait le moine
qui prie de passer
ce quelque chose
de RIEN

...et de rien en vos riens
s'additionne à cela
tout ce qu'on veut
l'espace de qu'est-ce
qui veut quoi?
Sachant savant
le linge de l'art
chie du reste
est-il le début de la fin
la question se cadre
signes de RIEN

Minuit passé
les mots maux
se perpétuent
histoire entre rien
et RIEN
des personnages
racontent
se livrent
se délivrent
à partir de RIEN

Lit et ratures
mêlées d'entrailles
de spermes à crayons
sur tas d'écrits
en masse d'arbres
abattus de forêts
mers terre ciel
d'aller multitudes
petits poissons rouges
au bocal fécal chloré
clos par lui le même
tissant le retour
de maman à y traque
le RIEN pour RIEN
à commencer
par tomber arrivé
désossé par le vent
en acides à miner
Bref l'homme est
le RIEN de ce TOUT
et ceci dit sans fin
véritable...
Un jeu de quatre
coins coins la MORT

L'étoile
s'allume
de toiles
au règne
du roi du RIEN
poursuivant
sa marche
d'abandon
contre terreur
suicidaire
de la disparition
des morts
prédateurs
pilleurs
Nature natures
chaos là pas là
Miroir...
et de l'autre
CÔTÉ ICI
pour PERSONNE
et pour RIEN

Mains à charrues
à plumer
technique
à gommes
balounes
machine guns
bombes
pesticides
gaz aux douches
du cerveau
propagandes
écran noir muet
de squelettes
maomonétaires
fumé castré
de culs-bas
bedaines à pellicules
à pète bretelles
chiasmes
un mourir né
sans rémission
Alors tenir
par RIEN
c'est tout
et bien assez




Rilke*




28 janv. 2019

Neiges


Fenêtre Auvent


Instants
d'instinct
distinct
crayons
eau
pigments
couleurs
au noir
soulignant
le blanc
délavé
de l'entour
repasse
trépasse
passe
aux Gestes
+ que LÀ
Tas de choses
à trier
frayant
filant
la ligne
aux vues au Su
du je tu il
nous vous ils
terrés atterrés
dans le sens
de la roue
du moulin
à paroles
machinées
de la luette
ont plumé le bec
et la tête
et les restes
des pets en gaz
du Paradis
à partir en cendres
et poussières
...
La liberté
guidoune
du peuple
lampe
sans lumière
gouffre
de vertiges
disparus
en la nuit
du temps
courant
au compte
d'A lie-Blablas
pour langustes 
lincuistes     
aux langues
d'étrons gères
là des cons
positions
de chaussures
à son pied
autant en emporte
le vent...
Nature tu voies
Arcimboldo
tant pis tant temps
ceci aura été
Tenant eut lieu
enfant seul
le monde s'éteint
en même temps
trop vieux...
Neige noircie
des villes
"vivre tue"*
Alors redondance
froide est la mort
et tremble la chair
seule à Seul lucide
claques les dents
quand la bête meurt
Bien voir
relativant le relatif
puis quoi?
Et ce qui crie
s'écrivant
en nous
seuls à Seul
entre nous
ce che-main
fais ans le Sacrifice
de Tarkovski
Enfin il faut le dire
la fin du quelque chose
pour les Disparus
de la terre
et du ciel...
ceux du conte
d'Eau Mère
où les personnages
demeurent invincibles
pendant des jours
des ans et des siècles
et s'effondrent à la fin
histoire oubliée terminée
et Personne ayant
retourné à RIEN

Manière couillarde
peindre un biscuit
en signe de victoire
sur le soleil de s'éteint
satin satan pas à cela
un soulier de Van Gogh
en Rodin
pour Auguste Claudel
saint et Paul la suite
à Meudon un château
les autres tranches de vie
aux deux Poussins
sur natures Sissi...
autant de jars
sans cul plein de culot
et culotté post zenné
gauche coeur penchant
tombant gogod art muet
attache coupe coupe
montage en épingle
Bref noir et blanc
Eisenstein
Welles Hitchcock
martiens oiseaux
radeau de la Méduse
Titanic Jonas
avalant les pellicules
jaunies du silence
traduit du chinois
suicidé en grappe
ayant payé hara-kiri
Un étang une grenouille
et plops...
Il était ce qui était
collant à mouches
enfantant fantômes
totalitaires privés de tout
seront privés de vivres
en spectres actes
derniers sauts dans le vide
atomique...

De l'autre côté ici
peu pas l'astre
ayant passé à bleu
comme une orange
surréaliste secouée
ses puces transmutées
en poussières
cendres à la mère
au perd éternel
Amour premier
à la passion du créé
RIEN d'autre
qui reste solide
bien ancré
à la falaise
qui s'écroule
en des balbutiements
de babilles en ruine
babines Massada
où les Trois Soeurs
de Percé
aux fous de Bassan
en déclin
de l'île des fleurs
ou des glaces
jusqu'au dégel
tu enseignais
Allons passons
t'a passé et tout avec
Verdun l'église
les bottes les colonels
les She love you
la fille-mère cachée
l'hiver le froid monde
la slush neige noire
oxyde de carbone
la bommerie la peur
14-15 ans
en fils amusé de cadavres
d'un océan l'autre
et ta mort
en habit cravate
dans les bras de Marie
semblable à Gary
un taxi pour ailleurs
folie d'espèce écrivant
erratique de mains
à plume sur un banc
de neige rêvé




Aquin*


Socle Et Poussières


À Paul 
la peinture


Triangulé
de recul
au fond
du con
tenant 
des mers
en conte
échos
du UN des uns
le début 
d'il était une fois
foi foie 
et l'organe 
du partir
eau sel espèces
de chasse
à histoire de dire
créant créé création
de grain à graine
à pollen à gangrène
égrenant traçant
la voie criant
dans le désert
de l'Oeuvre
contre Nature natures
se baignant
dans la couleur des rêves
Rêve???
Non LÀ dessinant
peignant sculptant
ou cordant du brin de scie     
débossant des vitres
nettoyant des crachoirs
avec des pailles
encor sur la montagne
de vérité en bicycle
place de l'étoile
brillant dans le noir
en plein jour
la Beauté sauve encor
de son tri d'Amour
l'esprit couchant
en son deuil gardant
au bord le poète
fou de monde
y buvant le vivre
de la mort
là en cri blanc d'effroi
lui donnant maux
de le dire jouissant
d'y être devenue
le LÀ ICI MÊME
Proue est-ce enfin
la terre promise?
L'effleurement
est l'indice inaltérable
cela arrive...

Tout doux...doux
tout doux
la loi des cents mrcx
et l'organisation
de l'organe parti pris
exténué du Dieu
devenu poète
au bout des doigts
tombant raide mort
pendu à la bouche
du goulot avaleur
de tout ce qui passe
aux acides de la soupe
spectrale
Doux doux...
ceci n'est pas l'éternité
mais l'éther nuitée
à l'aube des berges
nouvelles à l'instinct
sans l'explication
mortelle de la MORT
éternelle coulée
du bien du mal
dans le moule de l'art
BEAUTÉ POINT
FINAL





Turbide


Gobe Souches


Suite en rouge
pour deux lignes
seules posées
sur la vibrante
de cela qui EST
resserrée cadrée
espérée venue
s'éternisant
de RIRE aux anges

Suite rougie
en langues de feux
d'innocentes naïvetés
lumineuses mises à mal
par la nuit des temps
qui coure blanchit
des mort-nés dès le début
au passage du jour
dévorant dévoré
jungle guerre enfer
Condamné au maquis
d'art en pure perte
cendré d'orages
Le silence
de l'univers s'entend

Suite rougeâtre
au soleil d'effroi
vitrifié désert
froidures pourries
des mers
ciel contrôlant
l'air du temps
des gestes inutiles
énergies mécaniques
brasages monétaires
ensevelissement
de chairs et d'os
dissoutes
pétroglyphes
au désert des vents
brouillards...
Et des lichens
et et etc...Forêts
des uns de UN
et encor en corps
en sons et couleurs
formes rythmes
de l'oeil d'instinct
de passe...
Passerelle
dentelle docteur...
en voyage à bout
de souffle en Dieu d'art
De cela la nuit
des noirs
bien vue
force l'avant
en poussière
de tête forte
beauté singulière
de vérité bien sentie
du noir aux infimes
redressements
monde
bien vu pas dit
pas à dire
Un beau Silence
de peinture en vérité
petites sorties de tombeau
au réveil des oiseaux
illuminant l'indice
pictoréchos épongeant
l'éprit du OUI VOIR
des têtes aux pieds
ce LÀ ICI MÊME

Part de RIEN
que cela tienne
en cumul de joies
pour solos
en si seul si dé ré
d'y voir le là
sans solde du monde
poussières devant...
et tant yeux
comme tant firent
pour fa...
Clé aux signes
peindre sculpter
dessiner...shutttt.

Air brumes bruines
brouillards ruines
criant l'échoueries
de bon art
armoire peinte
de sang séché
du boeuf écorché
toujours le même
Jour froid rafale
de neige turbide
et puis cerisier
Marthe au bain
entourée d'assassins
sociétaires a musés
monnayant
sous le jupon le Vrai
en peinture
pour la petite mort
du peintre
par une journée
brumeuse humide
L'important tu voies
tu peins...
Ici des fêtes
pour les yeux