17 avr. 2018

Filant


Fil De L'Air


Sol vent
d'air rance 
certains
sortilèges
portent la clé 
des lignes 
pensant à Klee
sous l'oeil
de Xenakis 
Hölderlinien
toutes voiles
avec Hegel
en des palais
guerriers
filant l'infini
d'une danse savante 
Là où s'élève
en "Chacun de nous
héberge au fond
de son coeur
le désir infantile
de se faire raconter
une histoire"*
Sortir chérie
des commandes
amères et pères veilles
de l'horizon rougi
oui en fin c'est pour
RIEN de vérité SEUL
"...et l'homme saigné noir
à ton flanc souverain."**
Des os sardines
gendarmes
prêtres
dieux
vie
des eaux
100 étoiles
perdition fin
des histoires
en compte
de banques
Donc tout tient
à un conte
de Villon pendus
en des silences
aux mots morts
de rouges bleus jaunes
des corps passés
présent futur
Allons...
la transparence
un vide sidérant
d'humains après...
TOUT  RIEN
du post baroque
après Zède
après l'Amour
tant d'orchidées
à la falaise du coeur
déboulante dantesque
encor dieu personne
naturellement
C'est QUOI?
Stagnant
dans la berlue
des cimes taires
et passeport
en champ de signes
sur buées de pierres
éclats d'éternuement
Rire s'excusant
comme Villon
sortant mort de fatigue
l'infini tri si mal
dix ment songe
Après après.

Enfreindre le conte
de l'enfer
déchiffrant
le mot de phrase
décrissant ainsi
les raisons justifiant
la loi des tripeux
de la bonne manière
de ce qu'il se doit
d'avoir toujours raison
déraisonnablement
sur les fous et ceux-ci
raisonnablement
tord de fuir les mots
pour des maux
qu'une banque route
Génocidaire logique
de la raison des uns du UN
Totalitaire en forme
de parade et de fruits
signés Daumier et Satie
par les natures Nature
prêt à manger
d'Arcimboldo
au par a dis
des petits dessins
en mot a dit
et tout la dit
des pêches
miraculeuses
de la Pentecôte
en langue de feu
du Camp dit Rat
ton ces morts
éternels...




Lévi*
Rimbaud**



Cent Peuples


Repas Repu


Dès le début sans fin
Voici l'homme
appelé au noir
de tous les noirs
en devenir
femmes staliniennes
un saint en moins
Vaudrait mieux
le Silence
ou pire ne rien dire
de le spécifier 
laissé ce quelque chose
croire accroire 
croyant être élu
des uns par UN
devenir mortel
des sociétés 
au passé contrôlé
cadrant l'image
d'un univers
mangé au couteau
et à la fourchette
servie sur un nuage
d'atomes 
Crever crevant 
d'art mouir
en sol dansant
la claquette
sur une chemise carottée
sous une pluie américaine
en Philémon de Fred asteure
que la fin du monde
a eu lieu disparue
des esprits d'alvéoles
infectées de l'air
du temps qu'il fait
Aujourd'hui
le chat ronronne
et les haut tôt
joue en do aux maux
des mots d'amour
pour Boileau
à la lettre
récipient d'air
de la langue
bien pendu
saint filtrant
en barbiturique
dans le libre art
bitte des choses
premières 
L'or gît des coïts
des dits à maman
que qui père 
terre et monde
se ramassent 
à la selle
le mort aux dents
Manzoni
démoulé par Lautrec
en doux Jésus qui bouille
dans ses excréments
Des limbes...
(...époque où on a tout perdu)*
Perte somnambulique
finalement plus PERSONNE
la mort éternellement
morte en une oraison
funèbre de l'UN n'importe
qui là qui vient...
Le jugement dernier
voir Artaud...
en de minuscules miettes
s'inversant confettis
de lumière tenant là
sur l'abîme des misères
Comment dire
peux pas
que de l'Amour
depuis que le monde
fini charcuté mué transmuté
reparadié en joie
donné de partout
a ceux invisibles
Voici le but du début
désertification virtuelle
transportant les molécules
l'hyper maître en big boom
 ...la Secte de l'adieu
par tous les chemins
mènent qui mène?
Qui mène me suive
sur le chemin
de la création du Créé
insaisissable petit
point de Beauté
éclairant la parfaite mesure
d'un tant soit peu du RIEN
sur les grèves
d'impatientes
merveilles de lueurs
du dessine-moi
un Peuple
d'éternel amour
désirs
Saint-Exupéry
Comment dire???
Petit bout ici
pas là mais...
Douleur ailleurs
ou pas d'Où
qui sait quoi?
Improvisation
sur ce qui est mort
Ici en échos éternels
l'invisible indisponible
énorme tristesse
"Il y a un autre
monde mais il se trouve
dans celui-ci"**
Main tenant le passé
le futur...en ses abattoirs
le Royaume
ses exaucés
d'offrandes...
Ici l'Aile répétant
son battement
fait monter le corps
insistant de plus en plus
inaudible vent divin
d'indifférence
cimetière d'indicible
revenant sans cesse
insensé éternel
et à jamais
cueillant le secret
du pourquoi
de la beauté
imprévue du don




Weil*
Cocteau *


Étêté


Vert  De Main


Dix stance
en forme
de tout LÀ
éboulement
des mots
frits frivoles
des lyres
sans fond
saindoux
d'abattus
secrets d'offrandes
encor conquis
absout des cercles
oeil aux lames
de fond
sur le réel
naïvement
tenant la peine
du chat
sur la langue
brie des ans
à la mémoire
cruelle
Détruire

Aimer ces signes
démenottés
sang têtes
yeux du peintre
saignant
"...Au bout
de la jouissance
...( ) elle me dit
'enfoncez'...
Gentil mirliton, etc."*
et comme la guerre
les zignes zagnes
des coups de brosse
du maître d'Aix
contenant l'érection
perçant le voile de Saïs
drippant le monde
au bout de sa palette
des lèvres d'élues
d'air léger s'envol
des refrains d'aubes
sans ailes aux pommes
de Rilke...
SEUL pour une sainte
promesse de multiplication
du donner à Voir et VOIR
d'effroi le vertigineux
vert sang de Nature
apaisé finalement
par la vision transparente
de l'Arche du pied
bien encré en peinture
par tempérament
surnageant le tumulte
des objections
s'embarquant
de rives en dérives
vers le grand passage
initiatique de l'Art
comme invention
du Présent Là Ici Même
plutôt que quelque chose
préférant le RIEN
avant le big bang
nulle part...ICI MÊME
sans savoir
La lune de nuit claire
Déjà les vagues
les hurlements
l'indifférence
la bougeotte
la grappe monde
l'ensorcellement
naître tomber
d'un ci-haut rang
et du très bas
ou se rejoint
les mois de juillet
tous les souliers
de Vincent
et les devenir citoyen
d'amer basse
ou encor le schisme
"Rien ne nous trompe
autant que notre jugement"**
inévitablement
étêté d'une tête
chiffrée de mort
en lambeaux d'esprit
des larmes de la fin
Tenir jouant de TOUT
exception de la...

...Voilà que revient
en sursaut
raison de vivre
ou mourir...Raison
raisonnante...
Attendre
De là se justifie
l'une ou l'autre
de la décision
Mais comme tout
change bouge...
la Nature natures...
termine le désoeuvre
sans dessein qu'un dessin
résultat du RIEN
complètement
inutile mais libéré
de l'assurance
des interminables
nuances des restes
de vie de mort
pour le conte comptant
peau rein...des organes
d'un parti pris
en souricière
lâchant le tenir la falaise
en tout pour le tout
du RIEN qui crée Tout
tout tout




Cézanne*
de Vinci**



11 avr. 2018

Résurrection


Baisé En Ciel
De Nuit


...chant de sirènes
barque titanique
histoire LÀ
Celle-ci ou bien
une envolée
une sortie de case
en fiction
assurée certaine
d'épopée
de balancier
du retour aux microbes
insectes virus
et vert laines en Juifs
d'Irlande
ivres des tourbes
à falaises de la misère
du bonheur...
Non...des prouves
éprouvettes
encore moins
Dire dire érection
déréliction
du feu au centre
de la sphère
éjaculation précoce
au saut a sot
sceau so watt
aux disparitions
accoutumées
d'absences
sans fondement
aux muselières
d'édenter
en presse agent
de destruction massive
d'en finir avec soi
et la laideur ratatinée
du bout des lèvres
à moins que l'ordre
du discours
soit TOUT
et que DIEU
se prenne
pour quelqu'un
d'appelé d'élue
par le comité
des peaux courtes
TOUT mène
à ce qui EST
de LÀ tenir
le pinceau
bien en main dans
les mille et une nuits
des petites morts
à mots mis
remettant sans cesse
l'accouchement
par diversion
du flou du vent
dans le désert
à bébelles
pendant
qu'imperceptiblement
va et va où elle doit
suivi ou pas
amenant ou pas
ses subtils motifs
de vivance...
de l'autre côté ICI
toujours sans savoir
de quoi relève
l'incertitude tenant
des choses fugitives
entre la réalité captive
et la vraie vie
volée à la Nature
naturant la survie
des gaines festives
des derniers repos
du Go gain de Darwin
vu et corrigé
par le saint orifice
du monde en Courbet




Bernhard*