17 mars 2018

Lignes


Pays Âge Souligné 


Chance balançant
les folies du temps
sans contours
douceur méchanceté
tu meurs d'insensés
et des raisons de crever
lignes à peine
traînant poussières
Depuis passant
de larmes en rosée
désertée jadis
Tremblements
alignés d'abandons
aux chaux suifs
coeurs rompus au corps
accord d'aligner de cela
qui diffus évanescent
en misères RIEN

Lignes que des lignes
fil ténu éternuement
filament cernant
les flous les nuages
l'évaporé bâtissant
l'a dessus
de saut en sauts
lignes pour sortir
du trou des mises
en sommes à la file
embrochées des musées
fixant la longueur
du souffle et fixer
le repos pendu au mur
des gisants en foule
demeurant des monnayés
populaces totalitaires
créanciers de l'unique
et sa propriété
vidée du cheptel
pour histoire
de ronds ronds
cercle vicieux
de la peau câlisse
désalignée de sa sert d'os
délirant sur une ode
de vive mémoire
sur un air répété
par de vieux coeurs
endoloris d'amours anciens
une remise sur l'âme
un dû une attente
à sa demeure
insaisissable
communion des choses
données LÀ
petites nourritures
terrestres sans croix
de saint André
insexué s'élevant
de la grande Mort
à mains d'hommanges
bref chez soi
cela Arrive...

Lignées de lumière
d'éclaireurs
d'absences
de moins que RIEN
celui qui rit
et de honte aussi
prêt à gravir patience
et semelles de vent
jusqu'aux semences
nouvelles attendre
douces chaleurs
de sang chaud
Cela se fait
ne peut pas ne pas
imperceptiblement
pré-faire germe noir
d'où le je de viens
arrive en TOUT





Étrange


Passé Décomposé 


Vibrant jusqu'au
sens du terrible
où pointe l'injustifiable
conscience de l'inutile
présence (sortilèges
envoûtements
certitudes doutes..)
Questions se terminant
en ignorance...
La neige
aux cinquante mots
en fin le vague
s'estompe
C'est l'été cela n'est plus
Des odeurs portées par la ville
anesthésient les yeux
le bruit achève
d'un coup de grâce
l'âme (ÂME) déjà perclus
de larmes et agonisantes
depuis la première pierre
à monnaie-du-pape
venue des couches
minéralogiques
de la Nature natures
et très curieuse
dans un pot de fleur
posé sur le vide
eschatologique
des débats entre
bien et mal
Et s'enfoncer LÀ
avec et sans les mots
des sons seuls
des chuchotements
grognements
cris lamentations
gémissements...
Mise bas
ou haute?
Quelque chose
disparaît termine
RIEN
Peux pas dire
il y a un manque
comment l'écrire???
Ce que le mot
ne peut qu'effleurer?
Ce qu'approche
paisiblement
les yeux fermés
en pleine couleur
la main allant
sans trop de tout
ce qu'il faut
et risque ose
en fin montre
ce qui EST
qu'il faut bien voir
la MORT qui vaquant
à son brasse TOUT
brisant les jeux infantiles
d'apeurer tremblant
devant des brumes
du flou vapeur
pour dire...
Découvrant naïf
la vérité mortelle
d'un univers construit
ou détruit
encore les deux
et planté LÀ
indicible pellicule
dépassée par la folie
de cette grandeur
ébauchant ruinant
aussitôt TOUT
pour revenir
à la conscience
de tenir mais quoi?
Qu'est-ce que cette
maudite affraire
Ulysse ayant perdu
la trace du retour
va crever LÀ
exactement!





La Cage


Visa Pour Le Bleu


...peau aussi
delà contre-muré
au don
première clarté
du désir
en rayons
monde
le chat s'étire
poils en lumières
tout comme
l'épave
prenant sa paye
de la rançon
des organes
au noir d'Arbus
ou d'Agata
post après
tranquille
désensorcelé
sortie de vérité
mensonge
et mort toujours
sous le ciel bleu
des mitrailles
à répétition
cerné fichu
scellé bloc
UN parfait
immobile
en rond Hegel
bagel travel
débandades
monstres
en total nombre
par capital
Au bois de boulons
pieds carrés
Sortie de cases
que des sorties
infiniment
petites ou grandes
créées de commencement
et de fins
Enfin air espace oiseaux
papillons âmes mêmes
sang froids chauds
chaux feu roulant
interminable métamorphose
grouillant de tête glaise
à modeler au brasier
de l'en faire de l'extase
d'admirer l'écroulement
vertigineux ou la montée
des fumées plafonnant
aux parois du UN des choses
corps et esprit LÀ ICI MÊME
en Colosse aux cris
de l'imaginaire SEUL
et contre toute attente
c'est beau?
Pareil à l'ouverture
qui sans mot dire
cueille en amant
rendant la réciprocité
aux frais du bonheur
des mères rouges
Il n'y a rien à dire
le bruit mène la danse
ce sera sa dernière
utilité disparaître
pour que se présente
le huitième jour
s'allonge n'en finit plus
persistant cassant
en folie d'y croire
à la beauté partie en fumée
derrière le Camp
des dés pipés
étreindre jusqu'à la faim
des maux de la sphère
sur la ligne évanescente
du chemin trouvé
pour en sortir du trou
des têtes à Papineau
et Bellechasse
et du Laocoon
par De Kooning
enflammé du Un des uns
totalisant le tyran par la queue
au tombeau du royaume
des parfaits
de Nature créantine
des mises bas des lépismes
quand la raison se dénoue
du cul bistre
pass over atomique
et bien le beau de l'air
reprend sa place
l'espace vertigineux
où la bataille reprend
le bleu du ciel
entre les évanouies
du marteau enclume
et les triés et le rythmé
de la vraie vie
ailleurs dans le dire
sortant s'aérant
de la froideur des momies
asséchées s'évanouissant
au sang réchauffé
du passage des maux à mots
passant sur la ligne
évanescente à étreindre
jusqu'à croire tantôt à la terre
tantôt au ciel
et à oser déranger
le silence du monde
qui va sans mais va-t-il?
Fixé encagé en lui
le UN des uns Tyran
tyrans Dieu dieux
sort scié en milliards
de copeaux du même
nom LUI ce pensé
pensant en se croyant
croire en TOUT
Alors outrepassons
(qui ça passons?)
le mystère d'y revenir
aux besoins de l'écroulement
de la conscience
en la nuit terrible
des cent milliards
de milliards incalculables
d'avant silex armes
larmes de la poésie
des étoiles
vues du trottoir
des villes de Klee
sur le bord des trous noirs
du sort qui va
en son pogrom programmé
de dôme doré
du UN des uns pour fin
d'all-over insensément
partout nulle part
comme ICI MÊME
LÀ juste LÀ
rempli de grâce
sachant la lumière
exquise équilibrante
de libre beauté
et selon l'immensité du constat
de chair et d'os l'esprit
dépris du martyre
de l'ignorance
allant avec le peu
le fragile l'éphémère
entendre Rilke
et tout est ombre
disparue dissipée volatilisée
Petits dessins
histoires de retraits
par à-coups
tremblants comateux
débris ravagé débité
RIEN...
LÀ s'étouffe
des mains tenant
pour l'ICI du souffle
cette respiration
agonisante
d'éparses présences
inattendues...
qui crient