20 août 2017

Prendre l'Air


Voici Le Tableau


...voir dans les magmas
la gangue
en être osé bougé
fissurer creuser
griffer au creux
du trou (celui-là)
des viandes
à sang à sac
aux organes
d'UN parti
sans retour
Ha ! Ces paradis
d'en faire à BOOM
disparus de corps
et d'esprit
résidus de larmes
pauvres bêtes
perdus de souffrances
apeurées...sages...
LÀ mais OÙ ?

D'avant OÙ
en des mémoires
éteintes
rêvant désirs
de monde
lumière
tendre affection
sortir hors du sang
des capitulations
d'Amours
..."que la peinture
un quart de siècle
avant Dieu
était morte..." *
persister attendre
ce qui jamais
ne viendra
particules destituées
virtuels laiteux
invisibles
socles et poussières
De drôles de sensations
restantes...
Mâche mots
à disquettes
Indécidable
quelque chose...
Est-ce la peinture
qui est morte ?
Y a-t-il encor
un sujet ? Monde ?
Le soleil oeil
brûle seul
Transgression mon cul
en pet de gaz
UN vendeur un acheteur
une poêle à frire
UN uns maître quoi ?
Clivé assujetti
à ce moi dépris
de tout ce qu'il faut
pour en sortir
sans se priver d'Amour
De la gloire
au RIEN de l'ART
Voici Le Tableau !

Pas sans
et pas savoir
d'ailleurs
c'est vaste
faste et luxuriant
hors la bruissante
des lieux communs
déglutitions
avalement...
avalants avalés
...etc
"Je dis souvent
n'importe quoi
pour passer le temps" **
petits dessins en vrais
perdus allant
vers le destin
de la Grande Peur
en petites balises
de vivances
pour que saute
toutes formes
de dédoublement
du non-Être
LÀ où s'ouvre
le RIEN tranquille
plus que présence
un tout éternellement LÀ
qui n'a pas à voir
à dire mais à demeurer
nom-né...de lui triant
ce qui doit
sans peur
et sans reproche
Voici l'image

Mais tenir
de tous les temps
LÀ ICI-MÊME
en OUI sans peur
délestant le trop
de nuisances
mimant le tableau
comme lui
épuré guéri
éponge devenue
passoire
ramassée par tous vents
Si oser abstraire
sortir prendre l'air
désencombrant
l'ORDRE des choses
hors de mains
de portée
et LÀ se donner
au VOIR
Contingence
esquissant
si cela se peut
reste à voir
revoir et VOIR
encor...Nulle-Part
et RIEN
et un SILENCE
inaudible


Newman *
Bacon **

Vers Où Va Le Vent


Souffles D'Enfance
(en vérité)


Chérissant
l'insensée
beauté
des mises
en chairs
de passages
condamnés
à mort
d'avance
jouée
dans la machine
c'est toi
que l'on mange
dévorant à ton tour
de plus petites parts
de poussières
LÀ OÙ disparaît
pour de bon
la déraisonnable
envie de persister
devant l'ébullition
du voyage au bout
de la vie
Allons fermons
le couvercle

Brumes bruines
rosées des sans dire
sachant pas certain
l'urgence précisent
l'antithèse
aux enchaînés
enchaînant
l'invisible visible
au tyranesque
chiffrant la mort
morte etc. etc.

Allons passons
trépassons d'enfer
retournons au jeu !
De Tout de Rien
pour tout dire
et finir par embellir
la laideur sans dessein
à dessein
par plus petits dessins
à la couleur libre
de rêveries mutantes
pour des mains
d'émotions
s'ouvrant le cerveau
d'offrandes
à RIEN

Semblable
à cette pomme
(Soyons une pomme
avec le maître)
en des germinations
tranquilles
à côté ICI-MÊME
changeant les outils
de la tête pour un fruit
Daumier ou celui
des pas penser
reprenant le pas
sur le fait
de s'être fourvoyé
dès le départ
passant du Un
au multiple de un
infinitésimal
aujourd'hui
complètement disparu
et dans les pommes
et à sang
la terre promise

Sans manière
solitude
Absolu
geste posé
plein de synthèse
d'outre lieux...
Complexité
du trait
aux couleurs
à l'image
et qui portés
par les anges
fait voir...
Quoi ?
Tenir dans l'enfer
vertigineux
et le réel donné
héritage
du LÀ du peu
du Oui du monde
posé à l'oeil
entrouvert
pour en arrêter
(panique fouillis
scories etc...)
s'alimenter du pur
assez du moins
pour oser le pourquoi
approcher effleuré
ce qui doit
nécessiter...
Se donnent à voir
hors de toutes relativités
paradoxes contradictions
...par cela au plus près
pour dire image
crie chant joie mort et
s'envoler en tombant
au ciel où il se doit
beauté coup de coeur
amour compassion
émotion
en ce qui fanne
et crève
disparaissent
Mais d'où ça parle
qui dit ?
(...du noir les couleurs)
dit Clerbout
Allons est-ce aussi
cela ?
Du fond infini
qui tombe
fait l'incommensurable
décomposition
du Dieu nommé
par dix mille noms
pour une histoire
de cruauté
devant se terminer
sous les débris
par l'abandon
des rêves
pour des facéties
de cauchemars
au coût d'une
déflagration
des cerveaux
au Camp de la Grande
ex-termination
posthume postulant
le larvaire paradis
pour les patates
la peinture débusquée
de l'illusion quotidienne
"la mort est le prolongement
d'un rêve factice, la vie
n'étant pas vérifiable" *
Allons passons
trépassons d'enfer
retournons au jeu !
De Tout de Rien
pour tout dire
et finir par embellir
la laideur sans dessein
à dessein
par plus petits dessins
à la couleur libre
de rêveries mutantes
pour des mains
d'émotions
s'ouvrant le cerveau
d'offrandes
à RIEN

...effet mère (pourquoi pas)
 et père diction
en primaires mélangées
rabattues délavées
au vert pré des étals
de l'ennui des natures
mortes des feuilles
à l'automne se ramassent
en poussières de feu
les morts sans pourquoi
en lit de demeures
porte au loin
le désir inutile
mais fondant la fraie
pour qui sait...faire venir


Picabia*



6 août 2017

C'Est Quand Ciel


Improvisation
Décomposée
Pour Delacroix


Entendez-vous
vos cries
progressant
vers les atomes
offrandes
sacrifices
extermination
Noir non
en plein jour
de l'inouï
de l'inoubliable
amour
en larmes
formes des ailes
au coeur
des fatigués
du chemin
peu importe
c'est beaucoup
et bien
Transe crise
par revers je
et tout contre
sans mot
pour l'avoir vu
à tout âge
l'effroi depuis
elle s'est enrichie
d'uranium
de disparitions
par masses
et liasses
des routes
en banque
tout le tour
des fronts
déplumés
désossés
étêtés
avant
pendant
après
génocide
trépassé
par maître
invisible
en uns
pour UN
à rabais
Au noir
ou en couleur
...
Vertige
gris aille
vers du gris
de main grise
envers noir
et blanc
infime fil gris
d'attente
anxieuse
d'attrape-tout
cuit crut
et cime taire
tout gris
Dieu ce sapin
de Noël
à Time Square
radeau du monomane
à la ième dimension
infernale
jaune laiteuse
de la banque
atomique
en coup
de grisou
pour tableau
Bacon et grison
aux grilles
estampillées
tatouées
de barbelés
colliers
collés
d'aliénés
bûcher
d'incinérés
à tonnes
résidus
disparus
de la bielle
province
d'où l'Ange vint
gris forge
de ruines
Juan gris
des cubes
des carrés
des corps
décorés
de cul bisque
des demoiselles
sur le pont
des arts bites
du théorème
à mille hommes
pour UN
milliards de choses
accomplies
terminées

La peinture
le suif
de la lumière
à crisser le Camp
depuis l'union
du ciel et de l'enfer
laissant là
la griserie festive
macabre
silhouettée
crépusculaire
présence
d'échos lointains
détachés
du figuier séché
blanc sur blanc jaunit
des derniers campements
polluants en nombres
incalculables
de bigarrures
la misère
s'écroulant de l'art


Tête Heureuse
 Dans L'effroi
Divers


Dépeintes tranquilles
les couleurs requiem
en des lignes enquêtant
histoires de voir
par tant de débrayages
vers oser du moins
l'arche du papier
sans père diction
là où au début
comme à la fin
l'enfant aux yeux
d'art Gilles
de Watteau
aux mille signes
empruntés
partis lui aussi
pour se taire
avec la légèreté
confiante
d'une vive mémoire
pour une fête galante
de la traversée
des tristesses
et du grand effroi
dissous sans prochain
de qui ?

Qui a dit que l'art
était avant les maux
et que l'art
sans émotion
un journal pour aveugles
dans l'abstrait ?
Tout est figuration
s'il faut le figurer
alors c'est du journalisme
et le prix de la viande
va encore monter
en suifs et monnaies
d'amuser pressés
de réapparaître
comme d'autres
après eux
disparus

JE pense
donc je peins
ma vie extérieure
par séquence
de bout de ciel
Sachant cette "activité
périmée"*
Hors cela seul
le je est responsable
des autres qui pensent
Je en moi comme
les autres...Néant


Bonnard *

Se Perdre


Refuge
Sur Fond D'Étoiles
Apeurées 


Oublie 
des roches 
tombent
sur des cailloux
comme des têtes
sur des chiffres
en des raisons
les mêmes
un pied quatre pattes
deux pieds
pas de mains
s'entête à une
la même masse
de führers et d'oublis
Le jaune des jours
de soleil desséchant
l'oeuf dans l'oeil
du cul en Bombe
portant l'épave
à sa dernière
déraison funèbre
des perditions
moléculaires
abattant abattus
abattoir.

SILENCE
peur effroi
jusqu'aux poils
ancestraux des os
La mort
ne fait pas bander
l'éternel
ne bande pas...
Envie des lanternes
pour des vessies
Cliquetis cillements
tintamarres...
façons de dire
en l'épreuve
où l'espèce tapi
gangrenée
ICI pas de hasard
tout de calcul
surtout l'insensé
outil subtile
arme invisible
et des miroirs
pour tout dire
de l'imbécile
"Mais il n'est plus personne...
les bizarres et les singuliers
disparaissent...
Il n'y a plus que des masses" *
Plus Personne
même pas de rose
et des mots à maux
épars LÀ plantés
aux crampons
dans la sphère
des têtes multiples
mortes folles
au logis des sans secrets
Aujourd'hui
escale de guerroyant
perdu sur l'air ambiant
de l'île du sablier
où par d'à peu près
l'étoile donne
l'éclat de sa vérité
C'est là LÀ NULLE PART
ailleurs...ICI

ICI un flou vague
aimable à aimer
voir revoir questionner
ces choses auquels
s'attacher à la tombée
de la lumière
Ce n'est pas intelligent
c'est un bonheur
pur et d'occasion
rare fragile
inutilement
LÀ donner par transmetteur
passeur passant avec
là-bas vers la Terrible
cela seul se tait.
Sacré profane
dieux Dieu
sainteté
mysticisme
anachorète
marginal
fédéral
provincial
athée
café
lait
de la louve
nihilisme
aristocrate
Mots
dessin
trace
signe
geste...
où JE
VOUS
TU
ils nous vous
sacripants
sa crisse
sacre
défèque
de rire rouge
jaune
bleu
croit
pète
de partout
étouffant
de sacer à quoi
pas là
qu'ici
où LÀ
...limbique
alambique
du bistre
des mots
Petits dessins
petits desseins
essaims
essais
d'y arriver
toujours
demeurer
peuple
tranquille
sage
tenanciers
du ciel
de la terre
et mer
en nids
d'îles
oasis
esquissant
passant
la scorie
par la main
en d'informes
petites choses
vivantes
figées là
en son éphémère
rendez-vous
avec la Chose
manière de dire
partance vitale
par quelques inepties
esthétiques
de voies dormantes
passant outre
à l'exigence
du train Train
des uns du UN
pour le Camp
final



Valéry *

La Forme Pour Un Instant


Survol De Tranchée

"Reconnais le présent
là où tu accueilles 
une forme" *


Au dé part
tripotant
de l'Ici
bringuebalant 
l'organe
des assidus
de la race
rougeâtre 
à la sortie 
des eaux 
noyées 
de forêts
blotties 
et pas sortie
du bois
par mille
échappés
respirant 
le gué 
du quart de tour
d'écroue
barrant la fête
à l'oeil pour Oeil
du côté des oiseaux
où les nids
de Vincent
comme un printemps
nouveau
informe encor
qu'il y a d'autres ruines
à réinstruire autrement
par petits dessins
appelés à de grandes
envolées vers d'autres
Nulle Part ailleurs ICI

Pas là LÀ
imperceptiblement
par toutes les couleurs
avec et sans eux les noms
quand c'est Oui sinon
au LÀ d'émotions
transe tranchant
les noeuds
d'étranglement
en tombant
avant pendant après
Juste LÀ ICI-MÊME
consentant par libre
inutile de peindre
dessiner sculpter
sur les murs
des tranchées
de cette Guerre
sans mémoire
ensanglantée
de Nature natures
disparues
L'art positionné
scelle l'endroit
de la présence réelle
une ligne de nulle part
une couleur échappée
de la fatigue
du nihilisme
de la vertigineuse
insouciance
dans la constance
de la résurgence
du cri ancestral
porté jusqu'au RIEN
De là
c'est moins que rien
de dessins
qu'on ne peut dire...
Inutiles et à compléter
par le souffle
et sa manière de voir
sur les sentiers
qui mènent
aux poudroiements
des matières propices
à agripper quelques
microbes utiles à la vie
d'insectivores
Et pourtant VOIR
cette épave à tenir
en sombrant
demeure cachée
solide et bien ancrée
dans le meilleur
du plus haut risque
Sans sang oubli
qu'importe pourquoi
c'est sans raison
que cela se justifie
Bon pour tenir
sur la paroi du coeur
le temps de partir
la larme alarmée
par le noir des couleurs
pour ne pas crever
sans joie d'avoir été
en bonne compagnie
de lui sans dessein
que dessin d'à venir
faber au compost atomique
d'UN cerveau en uns
d'ennuis festifs
et zapper sa fin du monde
passant éternel
de l'autre bord
de la terre plate
produisant de l'écrit
sous les étoiles
pas oubliées
du cri des morts
à traverser



Goethe*