17 déc. 2016

Polyphonie


À Chostakovich


Des signes 
carrousels
et courroux
des tombes
en corps
dessus mort
tranchées
sans oublies
entre eux
des notes
à la portée
des goulags
de l'Axe
d'Abraham
du CAMP
tu pleures
ou tu ries?
Tu valses
là ressuscité
des gaz
Mais ou
ICI en garde
le Même Lui
en milles
encor
de force
pousse
les pareils
aveugles
et nuits
des jours
aux larmes
fissurées
du maquis
Mots de vent
en rythmes
sans solfège
en élévation
d'admirés
Ingres
articulant
étirant
la charpente
sans organes
insensiblement
amenant la pomme
hors le compotier
jusqu'à la
Sainte-Victoire
et par la suite
au bougie-woogie
minimisant
la finale
en symphonie
transparente
Au jour LÀ
Jazz suite 2
pour le dernier
CAMP...
Quelle folie
de bonheur
cette valse Dmitri
Danse tourne
étourdie
dans la scorie
d'Angelus Novus
pour Walter aussi
au bout de la nuit
de mémoire
aux dernières
tempêtes de sable
une visible
invisibilité d'EUX
mieux qu'UN
que ciel et enfer
don pour RIEN

RIEN léger léger
tu voles
tu t'éjectes de la mort
éphémère pour
'de l'embellie
dans la vacherie c'est
pas tout le monde'*
et transmuter
transmuer
transmortaliser
transfiguration
transpasser
sur de l'air
tu t'élèves haut
très très haut
Dmitri sur la un deux
trois...à mille temps
aux adieux
tu craches la mitraille
tu bombes la musique

Pour main nue
écrivant Beethoven
devient Schönberg
passant aux bruits
théoriques sourds
mutant le jeu
en forme de poire
de Daumier
à la mort de Socrate
au piano ivre de ciguë
mais métronome
pour fin
de SILENCE
polyphonique
en des secrets
de polichinelles
cadavériques
et Fin d'un écho
de valse festive
en timbre musicien
poste restante
à la portée du vent
au rythme d'un dodo
de trépas dodécaphonique
du nombre en la mort
de la MORT

Croix de Malévich
au retour
en tombeau noir
au bord des gouffres
politiques
de Nature nature
pour esprit sol
'Le silence
ne nous est pas donnés
pour rien mais
pour nous nourrir'**
no 15 op 144 quartets
Dmitri en des ravages
des coeurs gangrenés
disparus OÙ D'OÙ vers OÙ
chéri chérie chéri(e)s!!!
LÀ tombant
en LUI le LÀ
l'UN de marbre
et de plomb
d'eau de feu
de cris fureurs
d'entretués...
Cette musique
juste pour RIEN
tenant tête
élue de gratitude
avant pendant après
LÀ LUI NOUS
piano quintet
op 57
Passion...


Céline*
Arvo Pärt **

Crimes Sang Châtiments


1212121212
sans fin
12121212
des chiffres
pour UN
LÀ le LUI
en 100
repères
pour eux 
SEUL


Évanescence
fugitive
et éphémère
éternité du cerveau
monde en petites
toutes petites
planètes
pour elle-même
en tout limite
LUI le L'UN
l'autre je en tout
ce que vous voulez
si jamais...
Y a-t-il quelqu'un
dans le seul
ici où LÀ
ou le l'UN
en cette festive
invitation
d'un hymne à la joie
de l'instant
éclairant la beauté
saisissante
de ce EST
Cela juste LÀ
hors la horde
à bruits cris et sang
de la survie
trop tard des morts
et enterrés
d'un cerveau ayant
dérapé et disparu
en l'infini nothing to do
effacé aux éditions
de poches compostées
par de mauvais rêves
De la folie
au marasme
du sauve-qui-peut
en l'UN LUI LE
JE des AUTRES
en somme UN
Au bout du vertige
penaud gueux
perdu de lui-même
décrète l'Apocalypse
et reprendre depuis
le début
cette histoire
ne menant qu'a sa fin
depuis le début
A-Blanc
Où était Dieu avant
la création demande
Samuel...
ou livre onzième
Saint Augustin
du RIEN tu vois
exactement
ça passe ou ça casse
en tendre perfection
et en toute raison
LÀ ou Pas
Le mot EST fixé
dans l'univers
cerclé de lumière
Il y a autre chose
cela pour le dire
ICI tout est possible
le pire évidemment
est en mémoire
car l'oubli extermine
le meilleur qui trie
En fin allier l'inutile
au désagréable
ouvrant la beauté
à sa part de floraison
voir hors l'envoûtement
des mots d'ordre
créant les polichinelles
à boom boom de misère
en pleine gare de triage
Lutte guerre
résidus marxiens
martiens tous tout
en plein même revival
claquette d'os
exténués
des plus là mais où
Sortir par l'entrée
vice-versa...
Entrée?

Tout ça
pour D'où
où vers où?
Tu vois LÀ
ICI UN TOUS
en requiem
définitif élevé
initiatique
en raclure brute
terminé
depuis longtemps
un jugement d'Apoplexie
pour errant
de toutes parts sauvages
d'une régression
de firme maman
langagière
bonne d'en faire
en crime et sang
châtiment
...'d'un peuple blasé
qui ne croit ni en lui
ni en rien...(un jour
nous sortirons
de cette lutte
ou vainqueurs
ou vaincus.'*
Tralala la là
de chandelles
de fontaines
asséchées
vidées de morts
murs d'emmurer
sans habitants
pour nous l'un
l'autre le je et tout
(si) ce que vous
voulez-vous
histoire ou vérité
Exit l'autour
en marche à pied
des glaces et
des rafales gelées
comme une balle
fédérale atteinte à l'os
de son ouvrage
d'abandon
aux misères réelles
des merdes aux pouvoirs
d'abrutis géants
tapes à pellicules
fleurs au tapis poétique
collant à mouches
d'arbres séchés
d'étranges visiteurs
darwiniens
anthropophages
d'un cimetière
miroir du sang coeur
des autres UN
le MÊME en DIEU
de nom Nature nature
recommençant sans fin
ses essais rieurs
et facétieux
'L'invérifiable peut porter
tous les noms'*
Luttes guerres génocides
déguisés maladies
en sauve-qui-peut
de la grande joueuse
de tours
en toutes créations
imaginaires
ou pas...


Aquin *

10 déc. 2016

Si Près Si Loin


Lignes Résidus
de Tête

D'effleurement
air sacré
un mur
N'entre pas là
qui veut
Personne
où brader
l'extase
pour la réussite
Mains de la Sixtine
des auréoles
des anges de Klee
de la peinture
luttent avec l'ange
...Et de revenants
Anges tenaces
Frôler savoir
l'ébroue
de présence
va de l'âme
LÀ infuse
et diffus
tableau de prières
d'habiter
de prendre parti
du Fra Angelico
aux anges géométrisés
de protections
et d'anges passeurs
...A.B tes anges
aux enfers
de la contradiction
ceux-ci
Et de bleus
de la couleur
des rêves de Miro
de Klein des bleus
enfin le bleu du ciel
en Bataille
Après la mort
de la Mort
en un jugement
du septième ange
Rotko Kiefer
SILENCE

Peindre
voyez-vous?
L'Ange?
L'Ange de la peinture
LÀ tout en corps
encor...
Mais quoi?
Passer pendant
que tu dis ou vois
des passes parts
tout en sang
et battements
jusqu'au dernier
Triste pas tropique
ni figure ni bonjour
absolue tristesse
d'abandonner
le mirage douloureux
de l'extase de Vie
d'une transverbération
du VOIR...Si loin
toujours si près
À attraper au vol
par l'acte de création
tenace indomptablement
coloré par la lumière
donnée LÀ
en plein coeur
de la résistance
au désoeuvrement
d'abandon au Dieu
sait quoi...d'élévation
finale...
Racines d'Art
terre de bleu du ciel
portant sur l'insensé
le regard sur ce que doit
sans pourquoi
et qu'en signes
Se faire VOIR
Un faire à voir
voyant...
Ouvrir l'oeil
cerveau
les deux
trois quatre cinq
chiffrer
géométriser
philosopher
penser
poétiser...
l'oeil
Se rendre à l'oeil
tirer la ligne
la langue
du jouir
éjaculer
la beauté monde
extase encor
oeil d'éros
...'L'obscénité
en tant qu'expression
de l'abondance
et de la fécondité...'*
Rire aux larmes
dans l'outre
de déception
reprendre
en main sa course
traité l'affraire
en outrages
par drame
ou créer de bonheur
jusqu'à la limite
invisible du visible
disparu
en l'épaisseur
éternel du Silence
et ce qui va avec
seul ou avec d'autres
par l'aiguillon
d'enfilade ou bien
ou bien...
en l'éternel retour
d'il était une fois
une foi histoire
.....3...2....1..
o le grand l'énorme
0...
Petit dessin
tu vois à dessein
pour tous ou personne
de quoi raconter
à qui mieux qui peut
la place est vacante
et sans place
se remplace
par placebos
mille fois les contes
racontent
fais-moi
un je un moi
rien à moi
pour tenir éveillé
la part à dessiner
si près si loin


Klee*

Transfiction



Autres
pas Lui
le LÀ l'ICI
rendant la mort
à peut-être
sans le serment
d'y naître
Retournement
de la terre promise
en jugement
(triage) inchiffré
et sans qui
sans pourquoi
Qu'est-ce que tu crois?
Transfusion
sans caresses
ni pensées
Précis
trop grands
trop petits
restes d'un colis
mal assuré
Peu de mots
trop de maux
par-delà
les peurs
passées ton camp
les camps
le Camp
les leurs
le nôtre
le dernier
foutre le camp
de celui-ci...
Mort ou Vie
t'es coincé
tu sais pas ici
ni de l'autre bord
héritier à la merci
du hasard
là en organes
là en pierre
eau acide en jus de fruits
en rhum en jus de pieds
tout ce que peut
vouloir et penser
un chauffeur d'autobus
mycologue
enseignant
père mère
homme d'affaires en curé
philosophe en dieu
créant et mécréant
décréant...
Dieu pour en finir
avec les dieux
et Dieu pour en finir
en Dieu pour UN
suicide cosmique
Ce qui se pose
là-dedans
c'est Dieu ou pas
et cela ne change
pas l'univers
d'un souffle

Et là la bonne
de l'idéologue
là l'assassiné
là la jeune pouliche
du philosophe
là la pomme
le serpent
la science
le cul-de-sac
et enfin
le déshonoris-causa
du dieu des autres
en UN ronron
formidable
gigantesque
et mystérieux
La vie indiscernable
d'une révolution
permanente
à l'échelle
de du des tirs-ficelles
à idées
de la suite
du monde
jusqu'à l'exténuation
du pensable
là où l'UN
dernier décidera
de la solution
en douce paisible
ou violente

Allons frères humains
qui habitué à tout
même à la mort
de la Mort
suite à la fuite
des esprits
et de la pensée
déterminés
avec l'idéologie
du règne du UN
le dernier...
Dieu lui-même
en personne
Allons encor un effort
en l'éternel retour
du même...
guerre et paix
démocratie
totalitarisme
camps CAMP
en l'UN
pour la vie éternelle
en la vie des morts
Jim Jones ou bien
la main de l'Art
en Dieu sait quoi
de la beauté
de la joie
de l'élévaction
pour en sortir
de l'en faire
de Dieu sait qui
crée pour le vrai
la disparition
qui vient en RIRE
ou PAS



Un Souffle


'Être seul
c'est s'entraîner
à la mort' *

Tremblements
des fragiles
un brin de scie
ou des cris
de forêt
de dieux morts
d'un Dieu
oméga d'OGM
de poissons
chrétiens
en terrible fin
des mères
de rires
Point d'Autres
Rien bien sûr
le même
LUI le UN
Tous en UN
Passé mort
depuis le mot
dès le départ
Faire Croire
en fin
Tout cela se termine
à la seconde près
Hymne Haut UN
en mots formant
de poétiques
prières
en quoi que ce soit
Le guide céleste
des mots en autant
du même UN
en vous tous
et cul-de-sac
bon pour un set carré
sur le plancher
terreux du compte
goûte au sang
fou tu vois
exactement
à l'endroit de l'envers
où ça va...
d'où c'était
pour voir encor
Bosch Brueghel
là où Bach
sent le parfum
des anges...
l'Art voyant
se faire
voir ailleurs
esprit enfuit
des pierres tombales
cachant les océans
d'avenir solo
ayant perdu
à peu près tout
de ma demeure
d'antan
C'est sans TOUT
RIEN...neige
nuage brume
sève...pas d'ici
De LÀ
d'en dessus
des ossements
des cendres
des pas ici
des jamais étés
des passés
pour compte
des bébelleux
capharnaüm
festif du dernier
en FIN

Du souffle
en souffre
s'éteignant
de biologie
et sans la sporée
des émotions
Dieu reprend
sa vérité
Quelle tristesse!!!
Et ça brigue
en masse
d'en finir
avec la forme
le rythme
la beauté
du tenir
d'Amour
aux aurores
du tableau
de la sculpture
dessin qu'il fait
sur l'oasis
de l'âme du coeur
hors des hauteurs
du plus bas
hors la horde
de Nature nature
art tu vois
d'avoir vu
une fois
et prit un portrait
d'un marbre noir
à l'orée
d'un chat qui s'en va
seul en quel Réel?
Bouche en pont
de dire Miamiou
ou bien ou bien
au-delà de l'art
et de l'éthique
des images
médiatisées
par des images
disparues
Rire

Escalade
en JE ou autour
construit
et relier
à l'uni-vert
par une main
de lumière
partie prenante
éclairant
l'autre l'Un
en milliards
de Je crois
que le je
d'ici est foutu
jusqu'au dernier mot
qui n'a jamais dit
en vérité
Prière d'avoir vu
disparaître
par guerre
Alzheimer
euthanasie
bombe
et l'écho même
de l'Art
de se faire signe
dans le fouillis
des sauve-qui-peut
de RIEN
des balanciers
du sans histoire
en bout de course
bouddha Dieu
la création
c'est bon à peindre
et ne rien dire

Céline*