8 sept. 2021

L'Île





Des sons
Messiaen 
ou du Mont-Chauve
entre Abraham
encor
 les rugissants
En voguant
au grés
d'intervalles
tranquilles
sur le bord
de l'île
de l'eau
des têtes
étêtées
couronnées
de girouettes
du temps propice
 souvenances
Ce qui donne
à vivre 
pour peu encore
on y étaient
ficelés
et autrement
cimetière
côte des neiges
oiseaux
renards
L'Aile
portée
par le vent
camarades



Délester
l'ouragan
lieu
devenu
en reste
sur la ligne
de tous les départs
l'indécidable
avenue
d'usure
Lui ou l'autre
et de 
SEUL
et plusieurs seuls
en tous
dans l'Arche
du vacarme
des condamnés
Géricault
sans mot dire
tu passe
tu sait ils savent
l'orgueil
 des finfinauds
 huluberlus
au jardin
des Délices
Ainsi
exactement
pareils 
égaux
en sommes 
morts
au Tri


De bonnes
 nouvelles...
Patience
conscience
tergiversant
avec les joies
de sapiences
Passé 
Cap au Pire
après les rugissants
et l'espace
dantesque
où tout
dépérie
et s'envole
l'illusion
sceptique
des amours
d'avenirs
nouveaux
C'est sans référant
remplie 
de silence
et d'effrois
qu'heureux
 Homère 
pris Ulysse
dans ses bras
en feu
de lumière
sur l'île
des fins
dernières
que Sancho
remis en selle
l'homme de la Manche
Walser
Varlin
vers le Balzac
de
Rodin
voir et
 Voir
en corps
et encor
la Nature
natures
et à jamais

 


6 sept. 2021

La Parade


Pas de quatrain
alexandrins...
bois l'eau
des mots 
et dire
comment 
le bout des sons
sans passer
par des balbutiements
et du vent
Enfin
persister
à murmurer
A ou À
et b ou B
des aàaaaààààs
Encor
Les mots
tombant
tomber
en tombe
haut
ou bas
grognement
des Ô
oh...
Et mot si on
si tant va la cruche
Tant bourre
bas tant
que la possible
voyage
au trou de l'ennuis
des touches
vers un château
et des morts
crédités
du ciel
de la terre
Meudon
et des suites
toutes en grilles
et puis sot
Watt eau
tout
de cap au pire
et des baleines
Jonas
qu'en pense-tu
de Moby
la patte ficelée
au radeau 
des mésuses
du temps
à déposer
la Nature
Quel chose
inatteignable
que cela 
EST
Dedans dehors
dort
mon petite
avec ou pas euh... 
enfant
Le roi gueux
tout nu
et dans la rue
page blanche
et la disparition
d'alzheimer
par arrêt
du rêve
d'être
sujet verbe
 complément
d'une histoire
en suite et poursuite
de quelque chose
plutôt virus
que variant
le monde
pas de Garp
mais des spermes
apeurés
dégoutant 
des égouts
du cancer de la terre
pour tout dire
des maux
de la faim




5 leurres
Paris s'éveille
alors que par ailleurs
pas grand monde
à la place de l'étoile
du berger
embouteillage
encyclopédique
toto platanes
et baobabs
Tentative 
échouant suicidaire
de l'homme trop
fatigué pour...
Giacometti
lever le bras
lourd de lourdeur
écrapoutillé
de rouler
Sisyphe
qu'en roulant
sa boule
en filant
le hasard
des citées
avec Valéry
Paul 
et tous les autres
en sommes
et les dix vies
dansent
pour enfer
un pas
 avec le temps va
la mère
 t'attend



Parade
sa t'irait
 l'attirail
des couleurs
pour qui voit
les jeux
de lumières
dans l'entraille
du
Dieu
fait univers
SEUL
et indifférent
des faits
d'hiver
et des saisons
silencieusement
il recrache
sa création
jusqu'à 
Rome
là où De Sica
entre
Sophia Loren
et
Antoine
près du fleuve
embrasse
la Vita Romana
en câlant une pizza
à l'américaine
dans le cirque
arène des crétins
À tu l'heure
oui qu'elle est leurre
d'Ulysse
attaché
au mat des oliviers
sur la mère
de la dispersion
du TOUT

 
 

Nature



...des sourires et 
des pommes
et des triangles
de Cézanne
et du bon dieu
de crachât
bataillien
et Roth
et Caraco
en si haut rang
des partouzes
du moulin
de la palettes
sur le grill
de l'univers
d'à soir on fait
du bonhomme
7 heures
une fable
pour 
Brueghel
raconté
par le roi 
Dagobert 
et la musique
des enfer
de Boch
Jeu
des esprits
entre-eux
Notations
pas pour 
et sang tous
des âmes
Que du justifié
pas d'embellie
et des habitudes
surtout au pire
aveuglé
par la Mort
collé au MUR
où se frotte
les ailes
noircies
des citées
ENFER
quoi que 
tu pense
surtout que tu fasse
La Nature
natures
va où elle va!
Une mort t'attend
et tout le reste
RIEN




L'Échappé
de quoi?
Où l'enfer
ailleurs
Quête
de quoi 
au fait?
L'envie
de quoi?
Du pénis
reproducteur
de
 Disparition
en violence
ou en douceur
Hommerie
de quoi?
Darwin
Jonesthown
en fuite
sur mars
avril mai...
au calendre
de la vulve
célibataire
bordée de diplômés
et d'honoris
pour la cause
de la peau
câlisse
Trianculés
 des seins de Lola
sur une danse macabre
joué par
Paganini
pour des enfants
naïvement
créer pour divertir
le Diable
baudelairien
L'en faire
des autriches
dépeuplant
avec l'aide
des particules
et les menteurs
de la mère jaune
sur une fin de party
Allons
Soyons heureux...



Plus sérieusement
la couleur des rêves
de lui ou l'autre
Faire oeuvre
d'ainsi soit-il
Sans ponctuer
les points froids
du réchauffement
du temps
pensant à Proust
l'infini
entre deux
temps innommés
temps retrouvé
ce saut
dans la terreur
qui vient
ATTENDRE
quoi?
La justification
de la Sentence




Tenir
re-tenir
passer
outre
à l'outremer
et le sel
des sables
sur les tables
à dissections
de l'Art
compris
et la FIN
advenue
et bien
Dieu
Marx
l'Homme
terminées
les misent
en bières
et des suites
triées 
sans cries
chuttttt....
Demain
sens 
UNIQUE
ICI
RIEN
n'indique
que l'emprise
de la
MORT
sur la métamorphose
de la vie
Et de cela
les mots
de-meurt
en mourant
des maux 
pour le dire



4 sept. 2021

La Grenouille


'' Le coeur est une
matière noble'' *

Des os de la moelles
des dents
et d'immondes
facétieux
anthropophages 
La proématique
est un état
des lieux guidée
par la main
de tous les vents
Où et en fin
dire emporté
par la Nature
corps et esprit
sachant avoir vu
dantesques
kafkaïennes
opérations
du cube
encubé
d'histoires
de chairs meurtries
déchirées
des cries
de tranchées
aux maquis
des âmes
mortes
et des mots vidés
valises fourre-tout
insignifiants
de cochonneries
d'amens
et de perpètes
nauséabondes
de l'air 
asphyxiant
le sang 
proématique
et pluridimensionnelle
de l'Amour
Art de ne pas
à pas
 d'empâtements
darwiniens
Souffles
expire
tempête
Shakespeare
idiot
2plus2-5
Fiodor
En temps de boeufs
écorchés
du malheur
des bêtes
de la laideur
et des boues
en merveilles
alchimiques
Ô passage
'' Un pas de plus
pour se perdre
et l'on se trouve'' **
Et puis
de loin
la lune et les feux
de l'enfer
Elle la dame
de mort
ne sachant lire
que les fottes
elle sans fautes
et pleine de dénis
d'ainsi soit-il
et de balais
de mémoires
ratatinées
de ses seins aplaties
asséchées
des larmes
d'à jamais



Et de mer
en particules
d'absences
du fond des sources
des hautes herbes
d'emporte vies
de 
l'élévation
cela arrive
un sourire
en main tenant
l'Amour
au chaud
Malgré et bien
mieux ainsi
le ciel
se rabaisse
alors
sans mot
TOUT
s'apaise




Autant dire 
RIEN
et c'est en vérité
ce que réalise
le
RIEN
Toujours
ce qui
crée
de la lumière
de
RIEN
...des sommes
avant
après
pendant
Héraclite
Hölderlin
en multiplications
d'ATTENTEs
 Traces
sur le sable
du DÉSERT
seul 
à 
SEUL



Soit
et puis
tout
passeras
et inutilement
que de Merveille!

Emprise...
et fugace
éternité

La Nature
dedans dehors
de quoi
ça parle?
D'un tas d'orgueil!

Naïveté?
Grain de sable
Dieu?




Insensiblement
insensé
lubie
racontée
par qui?...
Histoire
pour un conte
(qui ne fait
pas ses frais)
et des milliers
de chevaux
sauvages
en Music
d'un camp
l'autre
( La barbarie ordinaire)
d'enfin
du Silence
s'étouffant
dans le mauvais
esprit
de la redondance
suicidaire
des sociétés
comptant
le compte à rebours
d'une  
Disparition
en douce
de la prétentieuse
madame Caraco
et des suites
du monde
ne pas aller
désobéir
au vent qui tire
et vous tue




D De Roux*
Ponge **