9 juin 2018

Élévaction


 Accalmie
de Vertiges


Cela vient LÀ
RIEN
s'usant
"le vent se lève
il faut tenter
de vivre"*
en de beaux
vases à souffle
juste inégal
aux écrous
de verres
aux mille visages
d'au-delà d'ici
seuls seulement
ardus
Étranges
rudesses
des mailles
luttes
tenant
l'air happé
au passage
sans dieux
pas besoin
le sang suffit
la déveine
fermant
pour l'instant
l'entraille
de l'effort
joyeux
antérieur
Tant pis
pour les étoiles
en mouches
des tranchées
d'ignorances
universelles
à pète bretelles
droit gauche centre
coquilles vides
Mais immanence
d'arrière
les os célestes
en filatures
d'ADN dirigés
pressant la touche
des cellules à moules
fuyant les rêves
passés à tabac
monnayés...
Assez!
Mais qu'est-ce qu'être
ceci cela voulant Être
pris prisonniers
agents doubles
étripant du coincé
à dire

Tombeau tombe
haut eau
c'est SILENCE
trou d'oeil
cris d'oreilles
compost ciel
à pleine capacité
marketing du tableau
trahir le fil
pour l'aiguille
Chemin allant
sortant dedans
battant de main vive
le feu roulant
des dédies
édictés d'idées
fixées à la décadence
disparues depuis
ceci et belle lurette
par l'élévaction
hors sujet du je
me moi tue
au fur et à mesure
des germes OGM
organisation 
génocidaire
matricielle
par croque-morts
fécondant cent réponses
et zéro question
de quoi que se soit
composts reposant
en tonnes d'illusions
circonstancielles
triées répétant
interminablement
un bonheur vibrant
à l'organe mangeant
tout ce qui bouge...
l'INFINI...

Signe s'en doute
ceux-là
et ces mots
ceux-ci
contredits
envers endroit
bien mal dit
RIEN à dire
et ne rien dire
n'y pouvant rien
rien de RIEN
Pareil au cri
au chant
au bruit
encor l'invisible
ligne grise
délimitant
le profane et le sacré
Monstration
démonstration
montrée faire
voir le lieu
par quel signe
signifiant quoi
surtout pourquoi
Où d'Où vers Où
de quelle nécessitée
faire voir le monstre
de la MORT
en ce LÀ ICI-MÊME
percutant l'éclair
de sa lumière
Cerisiers en fleur
signant des mots
de pommier
Moïse en Cézanne
en père à tous
Saule pleureur
en reste pour des pairs
n'ayant que donnés
et puis de chaux vives
par tranchées
au rebut
des pour RIEN
passés aux armes
des dieux sévères
Ailleurs ayant déserté
cette terre inhabitable
pour l'Esprit saint
le sain d'esprit
ses nids défaits
tournesols iris flétris
par les mausolées
musés scapulaires
de la maison des disparus
d'or fée changée en sort
pour en sortir
de l'en faire
des décombres du UN
en uns renvoyant
à Rembrandt
et la création
sépare le jour de la nuit
tableaux d'autoportraits
dedans dehors
art or dépôts de cendres
désertes désertées du sablier
Dessine encor
entend de voir
d'attendre que cela
est insuffisant
sachant que tout
est toujours pareil
et créer
que de la conscience
en réserve
Futur passé
qui a toujours été LÀ
En nu pied
sous lier par le bas
tête translucide
veillée de ses horreurs
par les avants noirs
forçant la couleur
à se dire...




Valéry*



A-Z-Art


Vieux Jeu
revu
et corps y gît


Vu d'Ici
ou de Tolède
d'Altamira
cerné noir
du trou
des acides
entendre Webern
reconnue
voyant ses sons
aux mêmes odeurs
sur la portée
de la Chose
ligne biffée
d'horizon
applaudissements
de mourir
des uns du UN
le même
en des musiques
de fatigue
d'exténuations
fixant d'amouir
la secrète Beauté
des murmures
à l'orée de la petite
oreille tout au bout
des orteils
que l'Oeil retient
par des magies mystères
mais faisant court
une ligne d'Hokusai
sortant du temps d'en sortir
de la soit dite réalité
prisonnière de l'état
de marbre noir des larmes
à payer de peur fixée
qui ne voie pas l'oeil
au-delà de toutes fins
donnant du leste
aux beautés naissantes
que poétiques
Quoi d'autre peut perpétuer
le monde???

Couleurs de trêves
cri en chant anonyme
Après TOUT l'obéir
où les faits d'effrois
de perdre le perdu
d'avance pour éteindre
les fausses rumeurs
du temps mort
d'allaitement
à la source corrompue
monnayée d'avance
invisible génocide
de naissance sang
des mers salées
et mots à grappins
des viandes en chairs
d'amour aux abysses
tenant par la main mourante
les couleurs moqueuses
de tant de dire uns
le UN l'unique
en milles dit Où
des tombes
sans dessus dessous
langue de wawarons
obsolète désintégrée
post Babel
disparaissant en engliche
fait d'américains
à cause des Allemands
des déportations
vers les îles
où Paul et Jacques
victimes eux aussi
de la surpopulation
d'affamés multipliant
les idio-antipathiques
par gros bruits
de plis dans les lits
fixant à jamais
l'envol de l'albatros
à se confiner
au centre d'une clavette
à la verticale protégeant
des acides digestifs
la métamorphose riante
d'une si belle incursion
dans l'univers du bon Dieu
pour d'autres cieux
plus catastrophiques
mieux nantis en rires
des souffrances
d'anthropophages
dévorés d'ignorances
par les souffles viciés
des mots dits en ruses
ressenties menteuses
fermant le couvert
sur les oiseaux
insomniaques
de Messiaen
vers d'autres cieux
ICI-MÊME
hors du temps
qu'il fait sur mars avril
ou mai des neiges
sur les cerisiers
de la commune
Van Gogh
de Bonnard
Hiroshige
de Montand
Marilyn
en dessous blanc
d'un poème
du divin Marquis
s'en prenant au soleil
Douces saumures
des temps lézardés
d'autruches
au désert d'Hollywood
voyant Cézanne
à bicyclette
se rendant pudeur
sous le froc
aux baigneurs
(baigneuses) de son cru
pour le galbe d'une montagne
un pin parasol
protégeant Carl
de ses fantasmes
pour la Joconde
fée con dans
la psychanalyse
de spermatozoïdes
mordus de théories
pour quelques sous
de branles bas de combats
pétants pétarades
flics floc
patentes sadiques
de la préhistoire
à la posthistoire
d'un comte
en de beaux draps
aujourd'hui éparpillés
d'atomes et go man
de vérité toute nue...
De choses et d'autres
dépeuplant la clarté
de l'inconcevable
par la raison usant
de ses stratèges
roulant la boule
en farce à attraper
la vulgate des bien-pensants
ayant eux aussi
passé au suicide
collectif dès le début
de la patente à gosses
Nature natures
et dès le moment
ou la poésie
s'est demandé
pourquoi des poètes
et tant de lumineux
dedans dehors
le grand RIEN

Pas à pas
pour la neige
et les oiseaux
la naïveté
des maîtres
dessins approchant
tranquille
ce qui vient
des grandes forces
loin des braqueurs
à papiers
grands nez oreilles
chiffons
pas LÀ au lalalala
des delà de l'art haut
des chiures à mots
d'opinions milliards
tirés des guerres
d'organes de partis
néantisés dispatchers
des limbes surnuméraires
surnombres
et recomposte le machin
à mourir
Petit dessin seul
art de jouer
dans le clos clodos
aux couleurs
de sans-abri
informé d'exil
d'étoiles échouées
d'univers
Fictivement le ciel
n'a plus que le bleu
des tableaux
ces trous d'Amours
assassinés
des fuites mortes d'ennuis
Art pour seuls
résidus amalgames
pas politiques
cosmiques
Arche de No Way
Eluard chantant Staline
et de ses rêves les colombes
a moins trente
les ailes sèches engourdies
disparaissent dans la firme
maman des banquets
d'ignorances d'Aragon
poussières sans socles
et tant d'autres
depuis Paradoxe
pour libérer la liberté
après la Grande Disparition
surf and turf du Rire
bataillant d'exténuation
en SILENCE pour une attente
(a pour re en de voir...)
de mots que compris
des du de lui le même
cela que sera sera
fin du signe
en chant phoenix
Invisible souffle braises
des pairs pas pour tous
du UN des uns
mais des larmes retenues
par l'urgence d'un devenir
survivant en cris
étouffés de gènes
envers l'innocence
Dehors dedans
barreaux barrés
quadrilles quadrillant
les carreaux jusqu'au noir
Éblouissement d'éblouie inouïe
             DANS






30 mai 2018

La Boue Des Lèvres


SILENCE en FACE


De LÀ
fin finie
enfin
des restes
de Nature
vue corps
érigé
par arbres
à feuilles
criant au ciel
des mots
agrippe
le vide
les signes brisent
en tombant
toutes formes
d'associations
aucun isme
hissant l'issue
toute part
est en partance
vers RIEN
seul tout fin SEUL
comme lui
le UN des uns
métastasés
en pellicules
de couleurs
confetti joyeuses
le contrat achève
pas jojo
ces étêtés du crime
Pof pif paf
Tenir aéré
d'oasis
qu'importe la ténèbre
on a fait les classes
Webern
et quelques couleurs
remuées en lignes de tir
pas pipées
dans les mille
et une nuits
flaubertiennes
au cul des béances
où ça sent le brun
pensant à cette photo
de Lautrec à la plage
Invisiblement
visant l'ailleurs
ICI
TOUJOURS

où la mort
rend aveugle
VOIR VOIR
la terrible
quelle farce!!!
Encor encor encor
en percepts colors
et papillons oiseaux
enfantant des yeux
créant des fêtes
porteuses du dedans
misant d'attendre
parce qu'il n'y a pas
...Il y a celui qui l'a dit
et celui qui le dira
DÉTACHER
le poids du TOUT
et ce miracle mystère
crevant l'espèce qui aura vu
le TOUT
Histoire de quelque Chose
mais quoi?
Jeu sérieux
rejouant sans cesse
en triant (dantesque)
positionnant la juste part
d'un projet échappant
à ses parties...
Qu'est-ce que l'Art?
Dans tous les sens
et pour un seul désir
VOIR à tenir
les questions ouvertes
So Watt?
Passe dépasse trépasse
Dessine-moi
ce quelque Chose
dépassant la vie
Art ou quoi que qui
cocu...vit un contrat
de pipes avec ceci
que ce soit avec l'UN
l'uns des autres
en lui le même ART
Laissant s'éteindre
à petit feu la Triche
Universelle du TOUT
s'efface...
Du travail qui guérit de tout
du peintre...
au travail du que faire...
sans faire accroire...
Quand la vérité tue
que c'est la MORT?
Il était une fois
le Beurre à Marx
la destruction du bétail
capitaliste du dernier
cadavre Dieu Art Homme
UN des uns...le même
et toujours la langue
au chat de la peinture
aux parois de l'existence
avant le dernier cri
de la crise des doigts
meurtrie d'agripper
des signes en solitude
et RIEN
'Le sacré apparaît
mais le dieu reste loin'*
un jambon de Manet
sardines  pommes
boeufs...des autres
ou Bacon en bacon
de l'offre sans la demande
en sa vitrine d'ivresse
Au même moment
les cloches sonnent
disquette rayant les sept trompettes
du Vatican pour un brunch
au Camp Dernier
le repas trépas
des évadés du contrat
céleste avec le Dieu
d'arriver cerclé
du dernier mot DIEU
en tourbillon rouge
de la grande saignée
du tri des tree marrant
marchand sur les os
changés en suif noirs
des cavernes
LÀ où la vie s'étire
en braillant aveuglé
par les torches papiers
de la boue de lèvres
des parois silencieuses
du Où vers Où d'Où
...'Ça tourne en rond
toujours, jusqu'au
moment où ça s'écroule
à bout de force.'**
Des dieux qui savent
quand après l'oubli éternel
du Camp
et les grandes tristesses
passées...
Sur d'autres astres
moins désaxés
Passer RIRE...
Sachant que les mots
cachent le sang
des étêtés assoiffés
affamés du UN des uns
le même sans queue ni tête
pas là pour ça
l'univers est grand
pellicules à peine
sur la peau câlice
d'un conte air de dire
qu'il y a erreur...
Il y a tellement de mots
pour UN dedans dehors
sans conter les vents
les neiges les froids
les tremblements d'Enfer

RIEN
Zone morte
après les Ruines
l'Attente limbique
Mais quoi?
Petit dessin
qui sait...
Précis exact
bien vu...
et à revoir
commémorer
la vivance
du ciel et de l'enfer
de l'avancer
vers la case finale
fin du jeu
reprendre le fil perdu
invisible de la vraie vie
pas ici pas ailleurs
celle secrète LÀ
solide nourricière
tenant LIEU sans fin
de créer




Heidegger *
le menuisier Zimmer**



Vent Eux


Vue Revue
 et Corps y gît


Cris d'errance
tenante résiduelle
en écho au 
petit petits mots
sortant
du bonheur esthétique
si court presque éteint
comme sentir
insensiblement
tranquille le souffle
s'évanouir
s'éclipser
ne plus tenir
Vagir triangulé étranglé
baignant dans le triangle
du maître d'Aixe
en bleu passé
un après l'autre
poussières
Et ceux qui veulent
mourir...TOUS
le même UN
TANT PIS
POUR LE CONTE
les oiseaux sauvent
tombent en volant
transgresse l'atraction
du spectraque
Des poètes des peintres
en terre tralalala l'ère
lâche le fou rient
entendez-vous
en avançant
le mystère du mot belle
devant les yeux
de la chatte
du bleu du ciel
en bataille bien sûr
de tant d'autres
Pas du monde
ceux du Camp
eux aussi léger
dans l'air chantant
formant des beautés
banales pleines de lumières
flottant ténèbres
Barbarie LÀ
arrivant en bas
du plancher pourri
en terre profonde
inaccueillante
Barber Adagio
Ici pour eux
les vents mauvais
bruits de bottes virtuelles
Rêvé encor?
À moins que des mirages
aux lointains
d'aurores maintenues
de mensonges
en messes basses
si basses que les coeurs
s'y noient de larmes
en des signes
perdus d'avance
entendent l'image
jouer un tour
aux yeux de glaces
du goulag amibes
des cerveaux
Tient solide le coeur
au-delà de ce je social
qui voile le secret
des terreurs infinies
du dévoré créé pour ça
pour des poussières
même pas...
Nausées d'effroies
et cette prétention monde
marchandises de pommes
tableaux de poires Daumier
et des spectraques Goya
et des Arts hochets à distraire
de la Vérité qui est la déroute
après la mort de la mort
et le chef-d'oeuvre
toujours inconnu
à rire et à rerire encor
sans début ni fin
De LÀ quelques bruits
d'univers tremblant
d'ennui de peur aussi
d'être vendu à conte
d'auteur de quelque chose
Cela vient va venir
et de quoi aura l'air
ce nouveau-né
sans mémoire
de Babel bébelles bagels
des camps du Camps
des dira-t-on
du trou des trous
détroussant dès la mise bas
le tube digestif
pour quelques sous
de compost...
D'abord donner sa langue
à l'opinion de l'opinion
des mots crottés
sales menteurs
Soupe alpha et haut dégât
à quoi bon
ce précaire miracle
où ...'les oiseaux
et les sources sont loin!
Ce ne peut être
que la fin du monde
en avançant...'*
Wals Dmitri
encor et en corps
encore Voirs et voir
voir balbutié ça
fait de l'Aile
avec un ptit stabat
de Nono Varèse Cage
en SILENCE
sur des bruits
de neige sable
chat miaulant
la symphonie
sans repère
pour ornithos seuls
sur la portée
d'air de l'oeil
sans pupille
de Xenakis
Place de l'Étoile
chant de bouches ouvertes
pour mouches noires
et mélanges
tout finis






Pas LÀ
sortie
par le steppe
de côté
Nature natures
melting-pot
goudronnées
pour un tombeau
en lien seul
décrivant l'agonie
tenant lieu d'ICI
par beau temps
de confidences
avec Miamioù
pour une histoire
à cueillir à l'arbre
d'un pin parasol
en un accroire
de Paradis
montant victoire
tout ensemble
en un éloge
sans fin de la FIN




Rimbaud*