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30 mai 2018

La Boue Des Lèvres


SILENCE en FACE


De LÀ
fin finie
enfin
des restes
de Nature
vue corps
érigé
par arbres
à feuilles
criant au ciel
des mots
agrippe
le vide
les signes brisent
en tombant
toutes formes
d'associations
aucun isme
hissant l'issue
toute part
est en partance
vers RIEN
seul tout fin SEUL
comme lui
le UN des uns
métastasés
en pellicules
de couleurs
confetti joyeuses
le contrat achève
pas jojo
ces étêtés du crime
Pof pif paf
Tenir aéré
d'oasis
qu'importe la ténèbre
on a fait les classes
Webern
et quelques couleurs
remuées en lignes de tir
pas pipées
dans les mille
et une nuits
flaubertiennes
au cul des béances
où ça sent le brun
pensant à cette photo
de Lautrec à la plage
Invisiblement
visant l'ailleurs
ICI
TOUJOURS

où la mort
rend aveugle
VOIR VOIR
la terrible
quelle farce!!!
Encor encor encor
en percepts colors
et papillons oiseaux
enfantant des yeux
créant des fêtes
porteuses du dedans
misant d'attendre
parce qu'il n'y a pas
...Il y a celui qui l'a dit
et celui qui le dira
DÉTACHER
le poids du TOUT
et ce miracle mystère
crevant l'espèce qui aura vu
le TOUT
Histoire de quelque Chose
mais quoi?
Jeu sérieux
rejouant sans cesse
en triant (dantesque)
positionnant la juste part
d'un projet échappant
à ses parties...
Qu'est-ce que l'Art?
Dans tous les sens
et pour un seul désir
VOIR à tenir
les questions ouvertes
So Watt?
Passe dépasse trépasse
Dessine-moi
ce quelque Chose
dépassant la vie
Art ou quoi que qui
cocu...vit un contrat
de pipes avec ceci
que ce soit avec l'UN
l'uns des autres
en lui le même ART
Laissant s'éteindre
à petit feu la Triche
Universelle du TOUT
s'efface...
Du travail qui guérit de tout
du peintre...
au travail du que faire...
sans faire accroire...
Quand la vérité tue
que c'est la MORT?
Il était une fois
le Beurre à Marx
la destruction du bétail
capitaliste du dernier
cadavre Dieu Art Homme
UN des uns...le même
et toujours la langue
au chat de la peinture
aux parois de l'existence
avant le dernier cri
de la crise des doigts
meurtrie d'agripper
des signes en solitude
et RIEN
'Le sacré apparaît
mais le dieu reste loin'*
un jambon de Manet
sardines  pommes
boeufs...des autres
ou Bacon en bacon
de l'offre sans la demande
en sa vitrine d'ivresse
Au même moment
les cloches sonnent
disquette rayant les sept trompettes
du Vatican pour un brunch
au Camp Dernier
le repas trépas
des évadés du contrat
céleste avec le Dieu
d'arriver cerclé
du dernier mot DIEU
en tourbillon rouge
de la grande saignée
du tri des tree marrant
marchand sur les os
changés en suif noirs
des cavernes
LÀ où la vie s'étire
en braillant aveuglé
par les torches papiers
de la boue de lèvres
des parois silencieuses
du Où vers Où d'Où
...'Ça tourne en rond
toujours, jusqu'au
moment où ça s'écroule
à bout de force.'**
Des dieux qui savent
quand après l'oubli éternel
du Camp
et les grandes tristesses
passées...
Sur d'autres astres
moins désaxés
Passer RIRE...
Sachant que les mots
cachent le sang
des étêtés assoiffés
affamés du UN des uns
le même sans queue ni tête
pas là pour ça
l'univers est grand
pellicules à peine
sur la peau câlice
d'un conte air de dire
qu'il y a erreur...
Il y a tellement de mots
pour UN dedans dehors
sans conter les vents
les neiges les froids
les tremblements d'Enfer

RIEN
Zone morte
après les Ruines
l'Attente limbique
Mais quoi?
Petit dessin
qui sait...
Précis exact
bien vu...
et à revoir
commémorer
la vivance
du ciel et de l'enfer
de l'avancer
vers la case finale
fin du jeu
reprendre le fil perdu
invisible de la vraie vie
pas ici pas ailleurs
celle secrète LÀ
solide nourricière
tenant LIEU sans fin
de créer




Heidegger *
le menuisier Zimmer**