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8 nov. 2018

De L'Arme


Fin des Faims
poétiques


Infimes douceurs
des chances 
de-ci delà
juste à vous
innommable secret
tu vois
RIRE
"le sens poisse
à l'homme"*        
où rue et boeuf
en rut tente la joie...
En vérité
c'est lumière
fugace qui revient
au besoin
Car unit vers elle
épave choisie
"ATTENTION     
ATTEND
ALERTE
APPELLE
AVANCE
ÉCOUTE
AVANT
ÉNERVE
AVALE
ENTEND
FLOTTE"**       
Besoin de TOUT
tout tout
d'atchoum y tout
en FIN
pareille à TOUT

Le coeur
s'arrache
de la paroi
glisse tombe
n'est plus
de souffrances
racines
aux célestes
à la sévérité
du cercloeil
LÀ c'est certain
l'Art savait
encadrer
l'effroi
en nid de Vincent
saint aise...
ramassant
sensible
l'ÉMOTION
par la main
des cassés
de couleurs
d'un peintre
l'autre
tous les autres
signant la faille
de la Mort
éternelle
ICI juste cela
tournesol
iris et ses mains
dans la (figures-toi
mon amour)
et du cinglé
retenant solide
des sèmes en ciel
et C'EST TOUT
vraiment RIEN
construit d'ailes
assemblées
réanimant l'infini
passage difficile
sang sans s'en savoir
la Beauté
qui toujours échoit
échoue aussi
de redite air eau vent
sauterelle...
Désert stridence
pour hommes
et orchestre
en vent sifflant
sous les arcs-boutants
d'Ô Vert des astres
préhistoriques
Faire Voir
des attaches
aux fils à pattes
autant de libertés
que poils à peau
et c'est TOUT
En reste t'étête
créant du lest
à la folle odyssée
poétique
des condamnés
du rêve avec TOUT
du RIEN pantoute
en blocs erratiques
de nouvelles histoires
des pays d'en bas
dantesque kafkaïenne
proustienne...balzacienne
musilienne valéryenne
racontant je me moi
à te dire...
Sors-moi donc
amènes-moi
faire un tour
...Sortir
d'Où Où vers
quels nouveaux
verrous pour d'où
ou vers de terre
farine mouches
sable bois peau
mer palmier...
Alors dessine
une guillotine
déposes-y ta tête
oublie le contrat
à la vie à la mort
dépose le sot
dans le sceau
et le soleil
dans le seul oeil
ayant vu le libre
arbitre devenir
idiot par milliards
ficelles aux pattes
va dans le stellaire
de RIEN
trouve un job
un bon salaire
familièrement
la fin un destin
dès le il était une fois
LÀ To be or et déjà
voilà l'accommodation
pour un peu d'ordre
dans les plumes
du Poussin
sur Nature natures
et s'en faire
un coq au vain
des vaines de vivre
histoire de dire
que tant va la cruche
le fond du puits
fonde le fondement
de ce qui reste
après la fin...de tout
TOUT pas pour tous
à moins que ce peuple
se prenne en conte
ce qui dépend de l'art
de rats comptés
Un dessin un mot
un son vu entendu
écouté à main levé
scripter l'inouïe
s'évanouissant
dans la nuit qui tombe
sans question ni repos
Se damner Pour l'or
d'un mot d'amour Brel
fredonnant île de mots
oasis passant passer
rêver...Un plus uns
égale... 




Barthe*
Tarkos**



8 mars 2013

Nuit Des Toiles


D'oeil Au Mot
Que doutes
redoutes
là le ciel
ses étoiles
gazées
pour le bien
pour le mal
pour la mort
sans au-delà
ni d'ici
Conte du réel
apeuré
de l'oreille
du nez
de Vincent
de Cyrano
du visage
qui ment
au coupe-gorge
à ceux qui affament
d'engraisser
du poison
des chimistes
les troupeaux
imposables
les mêmes
qui disent aimer
de mort à Mort
dans les barbelés
d'os à os
et que le chant
soit doux
et la terre
une bébelle
que les bouches
au grenier
des semences
avalent
toutes les faims
de Fin

L'image passeport
tremblant d'Ici
aux yeux des morts
Bras tendus
des larmes
où personne n'existe
Personne n'y est pas
du pain mais pourquoi?
Et pas plus les vins
à jenous parmi  les crânes
d'amour pourquoi?
Là d'Abandon
à Rien du Tout
Malade mourir
Rien...
Désert de froidure
de grelottements
commerciaux
de chaînons manquant
dépotoir
de sang pourquoi?

Oeil de questions
de 'Début du monde'
de Courbet
en lutte métamort
un chat pitre
pour sol air
vers les îles d'Éros
où ton derrière
est devant
où tout est visage
et supplices
à la claire fontaine
t'es mort
où qu'a dit
où caca
hypocrites menteurs
ventripoteurs
de la part à Bataille
Freud Balthus
Bellmer mère
mer d'eau salée
et les fraises
les framboises
Après Dieu le Cul
le conte du gaz
les taxes...
la marmite
aux lapins
de Fautrier
Flanagan
Beuuuys
et deux pesos
de vingt yens
Rien une fente
de Fontana
Masson
le peintre
et son modèle
au bout du pinceau
un fourre-tout
au bordel monde
une nef des fous
de Bosch
au concave
des évêques
pour un Dieu
mort et mis à nu
par ses célibataires
même
Suicidation
à la croisée
de la Mort Béante
et de la faim
en Cadavres
morcelés
de Bacon
ayant à l'oeil
l'extase
de la peinture