17 avr. 2018

Cent Peuples


Repas Repu


Dès le début sans fin
Voici l'homme
appelé au noir
de tous les noirs
en devenir
femmes staliniennes
un saint en moins
Vaudrait mieux
le Silence
ou pire ne rien dire
de le spécifier 
laissé ce quelque chose
croire accroire 
croyant être élu
des uns par UN
devenir mortel
des sociétés 
au passé contrôlé
cadrant l'image
d'un univers
mangé au couteau
et à la fourchette
servie sur un nuage
d'atomes 
Crever crevant 
d'art mouir
en sol dansant
la claquette
sur une chemise carottée
sous une pluie américaine
en Philémon de Fred asteure
que la fin du monde
a eu lieu disparue
des esprits d'alvéoles
infectées de l'air
du temps qu'il fait
Aujourd'hui
le chat ronronne
et les haut tôt
joue en do aux maux
des mots d'amour
pour Boileau
à la lettre
récipient d'air
de la langue
bien pendu
saint filtrant
en barbiturique
dans le libre art
bitte des choses
premières 
L'or gît des coïts
des dits à maman
que qui père 
terre et monde
se ramassent 
à la selle
le mort aux dents
Manzoni
démoulé par Lautrec
en doux Jésus qui bouille
dans ses excréments
Des limbes...
(...époque où on a tout perdu)*
Perte somnambulique
finalement plus PERSONNE
la mort éternellement
morte en une oraison
funèbre de l'UN n'importe
qui là qui vient...
Le jugement dernier
voir Artaud...
en de minuscules miettes
s'inversant confettis
de lumière tenant là
sur l'abîme des misères
Comment dire
peux pas
que de l'Amour
depuis que le monde
fini charcuté mué transmuté
reparadié en joie
donné de partout
a ceux invisibles
Voici le but du début
désertification virtuelle
transportant les molécules
l'hyper maître en big boom
 ...la Secte de l'adieu
par tous les chemins
mènent qui mène?
Qui mène me suive
sur le chemin
de la création du Créé
insaisissable petit
point de Beauté
éclairant la parfaite mesure
d'un tant soit peu du RIEN
sur les grèves
d'impatientes
merveilles de lueurs
du dessine-moi
un Peuple
d'éternel amour
désirs
Saint-Exupéry
Comment dire???
Petit bout ici
pas là mais...
Douleur ailleurs
ou pas d'Où
qui sait quoi?
Improvisation
sur ce qui est mort
Ici en échos éternels
l'invisible indisponible
énorme tristesse
"Il y a un autre
monde mais il se trouve
dans celui-ci"**
Main tenant le passé
le futur...en ses abattoirs
le Royaume
ses exaucés
d'offrandes...
Ici l'Aile répétant
son battement
fait monter le corps
insistant de plus en plus
inaudible vent divin
d'indifférence
cimetière d'indicible
revenant sans cesse
insensé éternel
et à jamais
cueillant le secret
du pourquoi
de la beauté
imprévue du don




Weil*
Cocteau *