21 déc. 2017

L'Enfer


Petit Chaos


Comprendre
que partir
point d'appui
celui-ci
celui-là
ou sans...
tout c'est éteint
en damnation
dès les premiers mots
du maux cri
composant le labeur
spermes et sueurs
des chairs
contraintes
de faire semblant
que l'enfer
c'est intéressant
en poudres d'os calcinés
des dopés passés dates
par la terre à macérations
de gibelottes
Ceci ne change pas cela
des agneaux d'imbéciles
à qui le dire?
Offrande quel mot
justifiant la bénédiction
de toutes les tortures
car la bonté
est infiniment grande
l'Amour infini
Terre asile de taureaux
dans l'arène d'au suivant
de ce qui m'aide à vivre
Allons de ce côté
de l'affraire
le monde est une escalope
de vaut rien
qui est TOUT qui est Dieu
en lui le même
à sa table à déguster
l'UN parfait
Et l'Art a de beaux jours
encor
Suite sans suie
hors la horde
de bouilles à baises
Qu'est-ce que l'Art
la main tenant
quoi?...
Art qui aide à Vivre
d'enfances à volontés
...Beaucoup d'appelés
alors petits dessins
gardant la cervelle
à sa place de création
en forme de memoriam
de maîtres ayant fermés
bouclés verrouillés la terre
en son trou d'origine
répétant l'insondable
misère torture de l'ici
des mises à mort
au tombeau d'éveil
par l'Art en sa fin
des grandes métamorphoses
après les longues attentes

Et enfin SEUL
ou pas...
Reste à voir
après les traversées
d'éternelles folies
de l'histoire de tous
les autres la même
avec quelques petites
toutes petites variantes
hors le UN des uns
sur la ligne grise
limbique entre le figé
de l'Homme et du Dieu
de bouts de fesses
bouts de farces
bouts de tragiques
en plein Paradis
tenant lieu
de ces petits dessins
à la répétition consentie
des ruines
à mémoire d'Art
et tempérament
contre la Mort
malgré Dieu les gourous
les polis ptits chiens
d'amers basses aux chiottes
des bien assis sur l'Ange
de Benjamin
aux Saintes-Thérèses
Paul Jean Eckhart
Frère André
et les Sarah Bandes etc.
Dans la liquidation
la mise aux enchères
de la pâte à modeler
des éteignoirs
de chandelles mortes
du froid du chaud
bon et mauvais
beau laid et du Rire
en conserve
Néant des assouvies
des sages aux conditions
de rente natures Nature
bien garnies
À la vérité du monde
insensé qui n'en a jamais eu
justifiant le Camp
où ils (les sages les devineux)
en sont les maîtres
S'amusent contre tyran tyrans
Au fond il n'y a pas
de problème...
ou encor les vivants
et les morts
laissez-moi vivre
ce qui m'aide à vivre
Sans maîtres cent maîtres
et tralala là l'erre...
LÀ des souffles
de fatigues noires
des mains fissurées
asséchées des cendres
Bien sûr réconciliation
par création interposée
paisiblement l'extase
des cent morceaux
silencieux brûlée vif
dans le volcan
ou encor vivant
non pas sur la peau
d'un tigre comme
Jorge Luis mais
dans le creux d'un estomac
univers tout en couleurs
endroit excellent
pour les peintres coloristes
il y a plein de Turner
Delacroix Bonnard
et les écoles de Paris
et d'ailleurs ici revue
et corrigée par la voie
tenant lieu de main tenant
les sens à la vive mémoire
sachant que l'on meurt
d'être éternel...
Donc loin d'Ingres
et la lévitation
géométrique à bon Dieu
demeurant à l'enveloppe
sans trop se faire de bile
et loin des acides urées
des verts de gris gris
des sculptures anciennes
d'Amour et d'eau fraîche
ayant l'ignorance
la perdition
en souffle court
des anonymes
d'attendre quelque chose
qui n'est plus...a été
sous l'arche renversé
l'abri de ce qui était
âme et coeur
avant le tri des cris
d'être passé par ici
par le fil ténu
du rien des morts

Arrêter la tête
à son sommet
des bas-fonds infinis
lui faire son tombeau
et vaquer à mordre
poussières vents
et marées
tenir par le vide
s'y tenir par tempérament
comme dit (la Sainte-Victoire
mourant peignant des pommes
de vies puis finir de en compote
de pépins à nourrir la suite
du monde jusqu'à la terre
promise)
du UN des uns le Même.
Mais sans Enfer où est l'Éden?
La poule l'oeuf
finalement l'oeuf
de Colomb
Petits dessins...
du fond de la Grotte
l'Unique Sortie
n'est pour Personne
pas plus que pour le UN
des uns le même
ici même sous le vêtement
la carapace la pensée
du jeu se jouant joué
jouet...de milliards
de possibilités
tous foutues posthumes
Là ceci LA VÉRITÉ
OUI laquelle?
Celle-ci exactement
celle dont on meurt
d'être né mené né
par le bout du nez
négocié dès le début
en chair à monnaies
vivantes hier
morte aujourd'hui
poussières épars
en des festivités
de danse ou meurt
au Camp
d'apprentis sorties
pour Dieu sait quoi?
Tout est en position
et sans Dieu la vérité
à plein nez
sent les gaz
d'un conte macabre
et plein d'effrois
Enfin l'Art
cette clef des têtes
à Papineau
l'Atantide le Graal
le Paradis...
En fait qu'un point d'appui
petit dessin pour crever
rampant de vertige
tremblant de toutes
les molécules
tenir le dire sachant
que dire ne dit pas
ramène amène mène
démène avec l'Absolu
LÀ sur la corniche
suspendu aux éléments
anéantissant
toutes formes
de quelque chose
Croie croix croître
quoi? coït?
Et trop tard pourquoi?
Amouir Amour
mieux encor
en pensée posthume
Enfin tu ne sais pas
et tu ne sais pas
que tu ne sais pas
que savoir ne sait pas
ne sait pas non plus
que savoir sait savoir
sans doute...sans doute

Enfin le donné
comme divin
en TOUT
de lumière donnée
s'ouvrant sur la création
sans nom...
Dire bruissements
chants de joie
ou funèbres
lignes de Vérité
au choix...d'émotions
dernières
Les dernières
pour l'ICI
tranquille
après de rudes combats
contre le TOUT
les uns lui le même
UN par ses mots
à jamais insaisissable
dans la grosse soupe
de la conscience
abracadabrante
d'un immense charnier
construction destruction
ordre et désordre
en gains pertes
pour finir en tas de sable
sur une plage
au fond d'un cercueil disparu
vingt mille lieux
sous les histoires
conscientes de la fulgurance
de l'état des faits
du ciel et de l'enfer
en point d'appui d'Amour
infime vivance
obéissant à la tentation
d'Être agrippé
sur le fil ténu
d'un jugement définitif
tenant lieu de la Mort