21 déc. 2017

Cercueil Céleste






De l'au-delà
de l'effroi
la joie partielle
semble le Paradis
qu'un mot
pour une encyclopédie
de misères
de la beauté
d'emballage
au-dessous
desquelles
de terribles
surprises
fermeront
la réalité du temps
monnayé all-over
mort capitonnée
de distractions
festives du dernier
party à la table
de la faim dernière
Redondance
comme une gigue
de fou pour en sortir
du feu roulant
dans la cage
des chiens dévorés
par les acides
des us et coutumes
en des mêmes mots
pour dire les mêmes
choses du cercle
d'ignorance
Camp du mot à maux
histoire de banques
de coupoles de foie gras
de reins solides
de grosses poches
sous les yeux
de pieds nickelés
gros bras de gros orteil
...etc un corps
plein d'organes
du parti pris des jours
ennuis et disparues
Répétitions
têtes contre mur
lui l'autre le même
UN des uns
de guerres et destructions
massives
même mot. Sortir
vers un ailleurs
d'arc-en-ciel
de soleil levant
aux rumeurs d'Holderlïn
Nerval Rilke...
En vain
La salle est vide
l'assemblée à quitter
le lieu sorti
juste avant minuit
la sentence jetée
l'enfermement final
et l'Art condamné
à faire semblant
que c'est intéressant
de crever en cent
morceaux sang corps
défendant Dieu maîtres
dieux magies mystères
amulettes...ayant
eux aussi depuis
14-18 39-45
et celle totale
des Disparus
sacrés le Camp
Aujourd'hui posthume
montés en percussions
et célesta...
Musique Mahler
Bartok Chostakovich
Messiaen Vivier
sur des nuages noirs
de suifs d'Amour brûlé
Encor composer
peindre sculpter
suspendus par une main
au-dessus du gouffre
et RIRE de RIEN
comme salaire
de petits dessins
faisant tenir le coup
avant le lâcher prise
jaune soleil de feux
hors le spectraque
matamore en jeu
des clowns à Pierrots
saltimbanques
Pawpaw té mort
tu joues put
Mots toujours les mêmes
Dalila cheveux courre
encor et c'est reparti
le four à viande
et ses chairs vives
dans la manipulation
du tout est possible
Arcimboldo
têtes de lions
queues de rats
visages humains
mains de dieux
n'attendent pas l'autre
Art des limites
du mourir
Ou bien tu lâches prise
zen et cinq cents
et tu te retrouves
empalé cloué
sur une croix
dans un film à Hollywood
encor dans la Tour d'Effel
en croix St-André
pour finir un prix César
au carnaval en champ
des morts guindés
chromés du UN des uns
tapis rougi des disparues
à l'histoire du sablier
d'au suivant de Brel
ou des Carmélites
conduites à la mort
sur un arrangement
de Poulenc...
Histoire de dire
et autres perditions
en forme de poire
eau de vie
ou pomme d'Adam
du cimetière
des faires semblants
que c'est intéressant
Et puis dans le mouroir
du passage à l'arène
des chrétiens taureaux
artistes du tenir LÀ
regardant bien en face
l'immonde...
Petits dessins
que le vent emporte
en prières d'incinérés
cendres et couleurs
vers des aurores
de lumières nouvelles
d'Où c'est égal
tu meurs partout
Attendre ne pas y être
pas encor au-delà
d'ICI tu Voie
comme au début
rien n'a changé
RIEN