24 oct. 2017

Tractation Du Ciel


Dessin De La Corniche

"Mais pas du tout...
c'est ma commode"*


Soleil revu et corrigé
dessous le gouffre
plus bas que le sous-sol
du pays des mots
du loin le corbeau 
en Poe de Mallarmé
Gauguin Manet
des plaines lumineuses
en jours d'amis
sans se dire
du moins
s'imaginant
De cet ordre.
Étant de désir
et de RIEN c'est mieux
Dostoïevski en des fumiers
d'abjectes rataplans
en pleine beauté
d'univers...sans gènes
disparue par levées
quand marcheurs
danseurs baigneurs
triangulant les champs
des forêts en Rois
de silence sur des trônes
d'enfances éblouies
après les atomes
d'hommes pas d'ici
lueurs et joies nouvelles
de l'autre côté d'eux
en sorties de cages
cases grilles
des grottes aux cieux
quadrillés des violents
aux ficelles coupées
du pur abri de mains
d'air et de vents
libérés des contables
d'orgueils chiffrés
des camps du Camp
des milliards de disparus
...On pourrait bien passer
à un autre mode
imaginaire ou illusoire
encor partie de quotidien
mélangé à un peu
ce qu'on voudra
à la manière d'Ensor
si peu de Delacroix
moins de Bonnard
peu de Bacon
Pas d'Ingres
ni de Matisse
un peu de Vincent
Degas par Valéry
Lamarche Lestié
etc. etc. etc.
Ce qui ce grave
martèle l'esprit inculte
évidé de milliards
de mémoires
ancestrales et cosmiques
parées à préparer
à réparer et prêt à innover
surtout à jouer sérieux
métamorphosant 
l'Enfer en  joie
monde hors ici
pas là sobre beau
comme un prince
de couleurs
lâchant la paroi
dans les musiques
aux rythmes
cassant les deux quatre
en UN les uns
lui le même
bricolant du compost
pour le peintre
de Staël dernier
classique de la Mort
et des suites sans fins
de Redon danse
à bébelles moqueuses
de poupées gonflables
à musées pour idiots
Disparition de la MORT
disparut dans le sidérant
vertige des tortures
abyssales pour un orchestre
sans musiciens
qu'un peintre de lumière
en vérité
que de  la VÉRITÉ

Voilà tu voies quoi?
À creuser
mordre la pierre
se dévorer
les doigts les mains
et le reste
la tête en fin
s'évapore...
Pour une ligne de lumière
pure et belle
à s'offrir en diversions
le temps de graver
grilles de misères
griffures d'ongles
désespérés
torsions d'agonies
de balles dans la tête
de saut dans le vide
d'internés mort-vivant
de gangrenés de pendus
de pilulés dopés
dans la cadavérisation
des corps encagés
mal pris organisés
de l'organe du parti pris
produisant le tombeau
tombant à la vitesse
de l'immonde
en métamorphose
et fosses communes
sceptiques faussant
distrayant de la Vérité
de l'Art persistant
dans l'équilibre
dansant sur le fil
LÀ ICI MÊME
de telle façon
qu'il n'a qu'à prier
disparaître ou dessiner
l'attente d'en finir
avec la joie de créer
nourrissant l'énergie
à VOIR bien VOIR
osant en pleine figure
échanger...avec ce qui EST
en mode pairs
perdus perdants
et retrouvant
le JE de la faim...




Mallarmé *