18 juin 2017

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enfanter
Ceci n'est pas "Le Jambon"
pas plus que "La botte d'asperges"
de Manet
c'est le vent 
dans la trouée
dégénérée 


Où la main tenant
alors que l'oeil
de deuil arraché
cyclope clopant
ayant puisé
l'épuisement
de l'écart aux portes
de l'enfer ou de Venise
avec un bordeaux
sous le soleil
du diable
s'écrivant dans le gosier
de l'horreur
s'y agripper en vain
Ici l'atelier roule à fond
s'entête persiste à RIEN
énorme écologie
de merde à bon Dieu
suite à l'infestation
sous le compostage
des résidus de mystère
par maîtres passés
sans Histoire
tenant la lumière
de près très près
de la chose à Voir
qu'en peinture
sous peine
d'en crever
pour de vrai
de la vérité
source de l'Art
point d'appui
de naïvetés
bonnes à aimer
dans l'ensemble
De points virgules
en mots de géométrie
d'organiques
d'anamorphoses
en néons en néant
de choses et d'autres
...Qu'en est-il
avec un cerveau
se racrapotant
de perdre la vue
à vie deuil
par des déserts
où les chameaux
font gratter les poils
aux fronts
des minorités de sans
dans tous les sens
à trouver
dans une botte
totalitaire
par UN beau
dimanche
à la grande messe
de masse
Etc...

Pas tenir
tenir de
entretenir
encor retenir
hors le chemin
de prédation
entre pas encor
comme lieu
du parler pour dire
le trouvé de toujours
pour en sortir
d'avoir entré
par le parfum
des signes
dans les ouï-dire
des illusions
avant le final
Paradis des fins
de la Fin dernière
et des mots à répéter
Verbe y âge...
Tout cela n'était
que maigre effort
pour une oeuvre
de génie
tous ces jes chiquant
des noms
à la Frankenstein
entrés à coups
de clés anglaises
dans la mécanique
du UN pour UN
en plusieurs copies
qu'on forme
à la va-vite
Le jaune le rouge
comme le noir
et le blanc
souvent oublies
qu'en dessous du bleu
de la firme maman
c'est la décomposition
du prisme en un gris
de cendre du cul
brossé là en extase
devant comme derrière
résidu festif sournois
de l'absolu
en selle que faire
après l'holocauste
offrande à Dieu
le mort
toujours ressuscité
pour le besoin
de croire...
Dans le cul-tle le bon dieu
Où ou vers et d'où
Mystérieux point d'appui
que l'art d'être si à l'avant
de ce quelque chose
qu'il ne sait plus
de quelle chose
il s'agissait...
Sûrement de mains
là au dernier rendez-vous
des après-demains
De la peinture
en milieu de sang
sur des maux
où se cache
le Tri du cri
d'interpensivité
de la pensée
qui pense
entre les morts
feux follets
des pairs perd (pères)
à travers la peinture
rigodon sur le plancher
l'espace retrouvé
l'instant d'une feuille
de papier
mais...
"Qu'est-ce que peindre
ici de nuit?
Intensifier
Le bleu d'ici, les ocres,
tous les rouges
N'est-ce pas de la mort
plus encore qu'avant?"*
Quand vu bien vu
l'étau du ciel et de l'enfer
obligeant le coeur
à s'évanouir
là surtout pas
c'est LÀ
mais quoi sinon
soliloque
histoire de dire
feuille vent
déjà cela vint
en phrases
ensablées de mirage
à sécher de boue
penser en suite
par morceaux
effrités parcelles
d'artefacts d'os en eau
sabbat de sorcières
reparties pour crever
encor par gel
brûlant d'amuïr
d'Amour
Boom du dernier
souhait des invivants
y mettant de l'air
avec l'aile pour Léopold
planant le peu de respirable
oppressant l'extase
de la Vérité
en peinture
tas de Rires ensemble
pour cordes et pioches
jusqu'à avoir le cran
du mot au  "...mariage
des phrases et de la cendre"*
dissolution de l'Histoire passée
au temps des morts
voici l'UN commun
début évanescent
du bal amusette
en pleine lumière
d'hécatombe
des résidus salés
d'ayant remis les larmes
à maître céans
..."Aujourd'hui
le passeur
N'a d'autre rive
que bruyante, noire"
Odeurs en brume
dérivant le résiduel
lourd des misères
d'un mental magané
là où s'accroche
la fanaison
d'anciens tableaux
du rire et de l'oubli
seul en solitaire
avec "eux" les preux
gueux creux
éclaircissant
le ciel d'heureux
présages aller qu'art
des jours invisibles
surveillants le résidu
la fermeture du Réel
après celle de la réalité
dcd des monnaies
(mots nés) du Silence

Bonnefoy *